Aux côtés de Madame la Préfète Béatrice STEFFAN, et de Patrick Ollier, Président de la Métropole du Grand Paris, de l’EPTB Seine Grands Lacs, Marie Evo, est intervenue pour rappeler l’importance d’une auto-mobilisation des franciliens en cas de crue majeure de la Seine. Celle-ci n’impacterait pas seulement les riverains : réseaux électriques, eau potable, assainissement, transports, acteurs économiques… l’ensemble du fonctionnement régional serait touché
➡️Plus de 2 millions de personnes seraient concernées.
Les acteurs publics ont déjà fait beaucoup pour réduire l’aléa mais ne l’annuleront pas car l’inondation arrivera aussi par le sous-sol. La Zone de Défense se prépare à une évacuation massive, mais à quel prix ? Et quel coût psychologique ?
Les habitants, les acteurs économiques doivent être informés de ce qui va se passer pendant les longues semaines de l’inondation, se préparer à évacuer en anticipation et par eux mêmes et mettre en sécurité leurs biens, pour être moins impactés et que le retour à la normale soit le plus rapide possible.
Les pouvoirs publics ne pourront pas tout faire. Chaque habitant a un rôle à jouer, pour lui, sa famille mais aussi autour de lui.
Il faut rappeler l’importance de développer la culture du risque. Il existe des outils permettant à chacun de mieux comprendre et anticiper : la Fresque de la Crue, développée par le CEPRI, EPISEINE, les actions éducatives, etc.
La question de l’urbanisme a occupé une place importante durant cet échange : comment préparer nos communes à vivre avec les inondations ?
Celui-ci a mis en évidence la nécessité :
• d’urbaniser autrement,
• de réduire l’imperméabilisation,
• de concevoir des espaces capables de rester fonctionnels pendant une crue et une longue décrue.
La Charte des quartiers résilients en île de France, proposant un cadre riche, est restée largement lettre morte, alors qu’elle contenait des pistes concrètes pour transformer les pratiques.
Nos quartiers doivent pouvoir vivre en période de crue et de décrue, et ça le PPRI ne le prévoit pas car ce n’est pas son rôle. L’architecture, l’urbanisme doivent être pensés dès l’origine, avec l’aléa.
Cette logique doit être pleinement intégrée dans les documents de planification PLUi, SCoT afin d’éviter la construction en zones inondables, d’assurer un développement compatible avec les réalités hydrauliques.
Le CEPRI réaffirme sa volonté d’accompagner les acteurs institutionnels pour construire des territoires plus résilients face au risque d’inondation. Il s’engage aux côtés de l’Institut Paris Region (IPR) dans une observation de l’aménagement en zone inondable en Ile-de-France.
L’association vient également de publier une plaquette avec du contenu inédit sur l’adaptation des immeubles collectifs : https://lnkd.in/epS4eJyX
Pour revoir l’intégralité de l’émission : https://lnkd.in/eFfaNjSi


