SCHAPI

Prévision

La prévision a connu une totale refonte avec la réorganisation des «services d’annonce de crue» et leur évolution en «service de prévention des crues» et avec l’apparition de la vigilance météo et de la vigilance crue. Chacun peut maintenant se familiariser avec l’arrivée d’une crue et anticiper ses conséquences lorsque les délais le permettent. Encore convient-il que chaque élu et chaque acteur, y compris le citoyen, prennent la mesure de ce qu’ils peuvent faire de cette nouvelle période de «prévision».

 L’apparition de la vigilance météo et de la vigilance crues mise à jour deux fois par jour en période «normale» sur les sites du Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations (SCHAPI) et de Météo-France permet aujourd’hui de «voir venir» avant même que l’évènement de crue ou d’inondation n’apparaisse vraiment. C’est un progrès remarquable pour permettre à ceux qui ont pris la mesure du risque, de se préparer à devoir gérer une éventuelle crise et de se mettre en alerte.

Relayées par les médias nationaux, ces nouvelles dispositions sont accessibles au plus grand nombre : les élus se retrouvent ainsi dans une situation, que nombre d’entre eux ont appelé de leurs vœux, où chaque citoyen est invité à se mettre lui-même en situation d’alerte et à se préparer à «intervenir» pour se mettre à l’abri et protéger ses biens. C’est une nouvelle donne qu’il faut intégrer : il n’est pas rare de voir des habitants appeler la Mairie bien avant que l’eau ne monte dans les rivières, pour demander ce qu’ils doivent faire.

La prévision est une chance à saisir pour mieux anticiper ; pouvoir se mettre en alerte est d’une grande utilité dans un certain nombre de cas et permet de moins exposer des populations sur les axes routiers (premier motif de décès en France lors des crues), de réduire le nombre de personnes à gérer lors d’une crise (en interrompant par exemple les transports scolaires) et de mettre le personnel communal en alerte.

La prévision demande à considérer autrement les délais de réaction qu’elle permet et oblige aussi à s’adapter à la possibilité de mettre en alerte sans que l’évènement n’apparaisse pour autant : c’est le fondement même de la prévision et de la prévention que d’informer et de mettre en éveil vis-à-vis d’un évènement qui peut, dans certains cas, ne pas se concrétiser avec le niveau de gravité attendu.

Il revient à chaque élu de tenir compte de l’opportunité que représente la prévision, en intégrant à la fois dans son action et dans sa communication, le fait qu’il pourra mettre en alerte vis-à-vis d’un évènement qui finalement n’apparaîtra pas.

Enfin des expériences toujours plus nombreuses d’élus qui décident de mettre en place un système autonome de prévision pour l’alerte, existent sur des bassins versants qui ne sont pas équipés et suivis par l’Etat.

Pour en savoir plus, consultez le site vigicrues.gouv.fr.

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