Comment reconstruire un territoire inondable en un espace attractif et résilient ?

Le 23 septembre 2025, une journée d’échanges dans l’#Aude a réuni plus de cinquante membres du réseau #TOCO – Tous Concepteurs ! (Elus, Architectes, Urbanistes, Paysagistes…) autour du thème du relèvement post-inondation et de la recomposition spatiale des zones inondables.

Coportée par le #CEPRI, le GIP Europe des projets architecturaux et urbains et l’Association Architectes des Risques Majeurs (#ARM), le SMMAR EPTB Aude – Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières, avec le soutien de Pauline Sirot (#DGALN), de Jean-François DESBOUIS (#IGEDD) et de Eric Sidorski (DDTM de l’#Aude), cette rencontre a permis d’illustrer concrètement comment une catastrophe peut devenir une opportunité de repenser l’espace urbain.

📍 Trois sites emblématiques ont été visités :

#Villegailhenc – Après la crue du Trapel en 2018 (4 victimes, 435 maisons touchées, 38 détruites dans le centre ancien), la commune a engagé une recomposition ambitieuse : études hydrauliques, élargissement du lit, destruction ciblée de maisons, création d’espaces publics en mémoire de la crue et construction d’un nouveau pont.
#Trèbes – La crue de l’Aude de 2018 (jusqu’à 8 m, 6 victimes) a conduit à un vaste projet de recomposition spatiale : suppression du plan d’eau, remodelage de 13 ha de berges, plantations et cheminements doux, avec pour objectif une baisse des niveaux de crue de 30 à 50 cm. La reconstruction intègre un nouvel Ehpad ainsi que le nouveau groupe scolaire de l’Aiguille, partiellement sur pilotis, dont l’ouverture est attendue d’ici 2026.
#Couffoulens – Après les rachats et démolitions des maisons sinistrées par le Fonds #Barnier, la commune a transformé l’espace libéré “La Terrasse du Lauquet”, en un lieu de convivialité, de loisirs, de mémoire, et a lancé un projet d’écoquartier, pensé pour reloger durablement les familles.

💡 Des échanges riches avec les maires des communes et les représentants du SMMAR EPTB Aude – Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières, de la DDTM, pour comprendre comment intégrer durablement la gestion du risque dans les projets d’aménagement et bâtir des territoires plus sûrs, plus attractifs.

📆 Rendez-vous le 25 novembre de 14 heures à 17 heures, pour la prochaine journée du réseau TOCO !

Vous êtes concepteurs ? Rejoignez-nous !

Retour sur cette journée : https://www.linkedin.com/posts/cepri_aude-toco-cepri-activity-7379127868221464576-mb5K?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAA0WjpsBGxP67oPPoaOKSiGmqfm1SbQ9eXw

« Une bonne crue et ça ira mieux ? » Surtout pas !

Chaque collectivité qui l’a vécu le sait : le prix à payer est immense. Il faut près de dix ans pour se reconstruire et retrouver de l’attractivité, pendant que les investisseurs et assureurs s’éloignent et que le dialogue se bloque entre acteurs et usagers. Quand l’eau est passée par là… il faut sortir les rames.

La clé pour se relever plus vite : Anticiper ! Avant la catastrophe, il est nécessaire de clarifier les rôles de chacun (collectivités, État, société civile, associations), d’aligner toutes les politiques publiques (économie, logement, infrastructures, social, formation…) vers un objectif commun : réduire la vulnérabilité socio-économique.

Cela suppose un consensus politique : qu’est-ce qu’on refuse de perdre à nouveau ? Sur quoi sommes-nous prêts à céder ? Il s’agirait ensuite, avec l’appui de l’État, de bâtir un véritable Plan de relèvement des territoires, ouvrant de nouvelles perspectives de financement et simplifiant les règles d’aménagement.

Le travail mené avec notre écosystème de partenaires et présenté à l’État en décembre 2023 a porté ses fruits : le Beauvau de la Sécurité Civile vient d’inscrire ses préconisations dans son rapport. Prochaine étape : la création d’un Guide du relèvement des territoires !

📌 Pour en savoir plus : https://lnkd.in/eiMQNQB8 et notre feuille de route 2023 : https://lnkd.in/gbymaVQH

Pour participer à la suite : rejoignez notre groupe de travail en écrivant à .

#RésilienceTerritoriale #PréventionInondations #PlanDeRelèvement

Pluies intenses, crues soudaines : diffusons ensemble les bons réflexes !

Les inondations restent le premier risque naturel en France :

– Un Français sur quatre vit en zone inondable
– Plus de 10 000 communes sont concernées

Quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes :

– 30 cm d’eau suffisent à emporter une voiture
– 50 cm empêchent d’ouvrir une porte

En quelques minutes, l’eau peut atteindre plusieurs mètres.

Le 20 mai 2025, de violents orages dans le Var ont causé 3 décès et d’importants dégâts.

En cette fin d’été, la Méditerranée connaît des températures de surface exceptionnellement élevées, favorisant évaporation, pluies intenses et crues éclairs.

Avec le changement climatique, ces phénomènes s’intensifient. Il est urgent de réduire notre vulnérabilité et de renforcer notre résilience collective.

📢 Jusqu’au 30 novembre 2025, le Ministères Aménagement du territoire Transition écologique et le Ministère de l’Intérieur mènent la 10e campagne nationale de prévention des pluies intenses et inondations, à laquelle le #CEPRI s’associe pleinement.

✅ Les bons réflexes à adopter et à partager :

• Rester abrité et limiter ses déplacements
• Ne pas descendre dans les sous-sols et parkings
• Se réfugier en hauteur : étage, grenier, toit si nécessaire
• Ne pas prendre la voiture : quelques centimètres d’eau suffisent
• Suivre les consignes des secours et de la mairie
• Aider les personnes vulnérables, privilégier les SMS
• Préparer un kit d’urgence 72h pour vivre en autonomie

Le CEPRI encourage tous les relais, élus, collectivités, associations, entreprises, citoyens à partager ces messages de prévention.

Sensibiliser, c’est protéger. Ensemble, sauvons des vies.

Plus d’infos : pluie-inondation.gouv.fr

Comment reconstruire un territoire inondable en un espace attractif et résilient ?


🌍 Journée d’échanges dans l’#Aude sur le thème du relèvement post-inondation et de la recomposition spatiale des zones inondables – Réseau
#TOCO « Tous Concepteurs ! »

📅 Mardi 23 septembre 2025

Porté par le #CEPRI, en partenariat avec le GIP Europe des projets architecturaux et urbains et avec le soutien de l’Association Architectes des Risques Majeurs (#ARM), le réseau TOCO rassemble les acteurs de l’aménagement et de la prévention des risques tels que les collectivités territoriales, architectes, urbanistes, paysagistes, aménageurs, afin de monter en compétence ensemble sur la conception de projets innovants et résilients en zones inondables.

Cette journée sera l’occasion de :

– Découvrir des exemples concrets de recomposition spatiale après les crues d’octobre 2018
– Comprendre comment les projets d’urbanisme intègrent durablement la gestion des risques
-Favoriser le partage d’expériences entre acteurs locaux, urbanistes et gestionnaires du risque.

📍 Trois sites emblématiques au programme :

Villegailhenc : reconstruire un centre-bourg attractif en laissant toute sa place à l’eau

Trèbes : reprofilage et réaménagement des berges de l’Aude, relocalisation d’équipements publics et de logements

Couffoulens : réaménager la terrasse inondée et crée un écoquartier proche du centre-ville pour reloger les familles sinistrées

Ces visites de terrain permettront de voir, in situ, comment une catastrophe peut devenir l’opportunité de repenser l’espace urbain et de reconstruire des territoires à la fois plus sûrs et plus attractifs.

📩 Inscriptions :

Face au changement climatique : déplacer un village !

Dans cet épisode de C pas si loin sur France 5, Marie Evo, a partagé son expertise sur un sujet aussi ambitieux que nécessaire : la relocalisation du village de Miquelon-Langlade à Saint-Pierre-et-Miquelon.

🌊 Face à la montée des eaux et à l’intensification des tempêtes, ce projet de reconstruction à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer incarne un exemple concret d’adaptation au changement climatique. Il illustre également la nécessité de sensibiliser l’ensemble de la population aux risques qui les menacent.

🏛️ Comment les territoires et les élus s’adaptent-ils ?

Les collectivités territoriales, en première ligne, élaborent des diagnostics, mènent des concertations avec les habitants, et trouvent des solutions adaptées à la diversité des situations locales.

Saint-Pierre-et-Miquelon est un bel exemple de cette dynamique : un projet urbain qui permet aux habitants de se projeter dans un avenir désirable, avec de nouvelles centralités et une vision partagée de la résilience.

Pour prévenir ces risques, il faut agir dès maintenant.

📺 L’émission est disponible en replay jusqu’au 2 mai 2026 :

👉 https://lnkd.in/e4F9Frki

Un territoire à la une : le SYMSAGEB, Martin Pasquesoone

Martin, vous avez lancé une campagne de réduction de la vulnérabilité du bâti avec le SYMSAGEB et avez atteint un taux élevé de passage aux travaux, pouvez-vous nous en dire plus ?

Bien sûr ! Sur 205 diagnostics réalisés, nous avons obtenu 65% de passage aux travaux (début décembre 2024), et devrions arriver à terme à 75%. Les inondations de l’hiver 2023-2024 ont profondément marqué la population, ce qui a suscité leur intérêt pour adapter leur bâti. Mais ce n’était pas gagné pour autant !

Comment avez-vous fait ? Qu’est-ce qui a permis d’arriver à de si bons résultats ?

  • Ce qui nous a aidé, c’est que le dispositif était prêt avant l’inondation de novembre. Nous venions de lancer le marché de diagnostics de vulnérabilité deux semaines plus tôt. Cela nous a permis, après une large campagne de communication, de mobiliser les personnes qui venaient d’être inondées avant que l’envie d’adapter leur bâti ne s’estompe avec le temps. Le fait d’avoir déjà préparé la démarche en amont nous a permis de commencer très rapidement. Nous étions les premiers à être prêts à démarrer.
  • Le cahier des charges et le choix du prestataire ont aussi été très importants. Nous avions demandé à ce que le prestataire ait une permanence sur le territoire, c’était essentiel pour nous.  Nous avons sélectionné un prestataire implanté localement et fin connaisseur du territoire, ce qui a facilité la relation avec les habitants. Ils peuvent d’ailleurs se rendre dans leurs bureaux, à Boulogne, ce qui facilite les choses. Nous avons aussi demandé au prestataire une mission d’accompagnement auprès des habitants qui le souhaitaient ; accompagnement qui a été largement sollicité par les personnes ayant réalisé des diagnostics. L’expérience du prestataire dans les démarches ANAH a été très profitable : il a l’habitude du dialogue avec des habitants dans des situations complexes, et il connaît bien le volet administratif des demandes de subvention en plus du volet technique du bâtiment.
  • Le dispositif MIRAPI a aussi contribué à ces bons résultats. Grâce à la communication très importante qui a été déployée, mais aussi grâce à l’augmentation des subventions accordées par rapport au PAPI : de 80 à 100% pour les batardeaux et clapets anti-retour. Autre avantage : dès que le dossier de subvention est validé par la DDTM, l’Etat fait une avance de 60% du montant des travaux.

Autre chose à nous partager ?

  • Nous avons lancé des diagnostics « prototypes » pour affiner la manière de faire avant de déployer le dispositif à grande échelle. L’objectif était de tester différents formats dans différentes situations (entreprise, habitation, différents cours d’eau, etc). Cela nous a été très utile.
  • La journée d’échanges du CEPRI dédiée à l’adaptation du bâti m’a rassuré sur la manière de faire que nous avions prévu. Elle m’a conforté dans les choix que nous avons fait !

Une difficulté ?

La mise en place du dispositif MIRAPI nous a obligé à revoir la méthode mise en place selon le cahier des charges PAPI : les exigences des diagnostics étaient différentes ainsi que les financements.

Un regret ?

Les solutions retenues sont majoritairement des dispositifs destinés à résister à l’eau. La stratégie qui consiste à adapter son intérieur pour laisser rentrer l’eau sans que les travaux de réparation soient longs et coûteux est rarement retenue. Pourtant c’est souvent le plus efficace. Cela nécessiterait un autre rapport à l’inondation qui viendra peut-être avec l’augmentation de la fréquence des inondations due au changement climatique.

> Regard croisé de Marie Evo, directrice du CEPRI :

Le diagnostiqueur doit garder en tête qu’in fine, c’est le propriétaire qui décide ! Il peut avoir envie de se lancer dans une rénovation lourde ou pas, en avoir les moyens ou pas… Le diagnostiqueur doit présenter des dispositifs dimensionnés à la situation personnelle du propriétaire. Et convaincre le propriétaire de faire les travaux ! Le diagnostic est avant tout un outil de mobilisation des habitants.

C’est ce que nous avons expliqué aux experts en assurance formés par le CEPRI après les inondations dans les Hauts-de-France. C’est aussi ce que nous rappelons dans la mise à jour du guide « le bâtiment face à l’inondation », qui va sortir dans quelques semaines ! Ce guide comprend de nombreuses mesures d’adaptation techniques suite au groupe de travail monté avec la Fédération Française du Bâtiment et des diagnostiqueurs membres du CEPRI. Enfin, pour faciliter le dialogue entre diagnostiqueurs et habitants, nous avons produit pour nos membres la plaquette « quand l’inondation arrive, ma maison est prête ! ». N’hésitez pas à nous en demander des exemplaires via ce lien.

Journée d’échange PAPI 12/07

Bonne nouvelle ! Les journées d’échanges du réseau PAPI/SLGRI reprennent en présentiel.

Rendez-vous le 12 juillet prochain pour échanger sur le sujet des diagnostics de vulnérabilité du bâti. Seront abordés notamment les objectifs, les difficultés et les écueils rencontrés lors du lancement du processus qui a pour objectif le passage aux travaux.

De 14h à 17h, nous vous accueillons avec notre nouveau membre la FFB – Fédération Française du Bâtiment à leur siège, près de l’Arc de Triomphe à Paris : 6/14 rue de la Pérouse, Paris, 75016. Si vous ne pouvez pas venir, il sera bien sûr possible d’assister en visio-conférence.

Les échanges techniques seront intéressants, et présenteront aussi une occasion pour vous d’échanger avec vos pairs. Rendez-vous dans l’onglet Notre réseau PAPI pour vous inscrire !

[OFFRE D’EMPLOI]

Nous recrutons !

Si vous avez creusé un domaine d’expertise dans le domaine du cycle de l’eau – financements publics, réduction de la vulnérabilité du bâti, évaluation des dommages… – et êtes prêt.e à animer un groupe de travail national ou international, ou êtes engagé.e dans la facilitation des acteurs publics et avez un besoin urgent de « faire du terrain »… Alors rejoignez nous !

Nous sommes basés dans le centre de Paris, face à la Seine, dans la ruche des associations animée par la Coopérative Plateau Urbain.

Nouvelles arrivées au CEPRI !

Nous sommes très heureux d’accueillir au CEPRI Ines Godard Capdeville et Laure Lucadou, nos deux nouvelles chargées de mission Risques Majeurs qui viennent renforcer l’équipe. Bienvenue à elles !

Notre équipe

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