Vendredi 27 octobre, notre comité d’experts renouvelé s’est réuni autour de la question « comment anticiper pour faciliter et accélérer le relèvement post-inondation des territoires ? ».
Tous ont planché : Oscar Navarro, Régis Thépot, Julien Langumier, Bruno Ledoux, Freddy Vinet, Ludovic Faytre, André Bachoc et Serge Garrigues, ainsi que Marie-France Beaufils, qui représentait la voix des élus !
Parmi les résultats de ce débat très riche :
- Il est possible de porter des améliorations sur le plan législatif et réglementaire. Pour cela : il faut mettre en place des listes de difficultés et de points à traiter de façon prioritaire.
- Il est utile d’élaborer une méthodologie de raisonnement sous forme de guide : une feuille de route chronologique détaillant les bonnes questions à se poser, les objectifs stratégiques à identifier, et listant les bonnes pratiques.
- Il faudrait inventer une « task force » : un réseau de référents mobilisables pour venir en appui à un territoire sinistré, pendant la crise mais aussi et surtout durant le temps long du relèvement. Attention, il ne s’agit pas de se substituer aux élus : même s’ils sont sous le coup de l’émotion, ils sont toujours à même de prendre les bonnes décisions pour leur territoire !
- Comment faire engager aux collectivités une réflexion d’anticipation d’une potentielle reconstruction, quand celles-ci n’ont pas vécu de crise significative les entrainant à repenser l’aménagement de leur territoire différemment ? Plusieurs pistes ont été évoquées :
- Utiliser des outils existants, comme le PAPI, pour y intégrer des objectifs de résilience.
- Inciter les collectivités à réaliser un diagnostic de vulnérabilité à travers l’étude de scénarios. Il faut former des experts à la réalisation de ce diagnostic, mais aussi former les élus pour qu’ils puissent recevoir ces informations ; les aider à comprendre l’aléa et l’impact de la survenue d’une inondation sur leur territoire !
- Recréer du « bonus » dans la mise en œuvre d’une démarche de résilience plutôt qu’utiliser le discours de la contrainte, comme dans la loi Littoral par exemple.
Comme l’a rappelé André Bachoc « Anticiper c’est possible et c’est vital ! ». Nous tâcherons de « rester simples et pragmatiques » sur les conseils de Serge Garrigues, afin de proposer l’installation de groupes de travail sur des points précis et concrets, ainsi que quelques pistes pour que des solutions soient étudiées et mises en œuvre.