Deuxième comité d’élus « réduction de la vulnérabilité »

L’adaptation du bâti face aux risques naturels était à l’honneur de l’édition 2024 du salon BATIMAT, avec en point culminant le second comité d’élus du CEPRI sur la réduction de la vulnérabilité du bâti sur le stand de la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Avant cela, le CEPRI était sur le pont à l’occasion de divers évènements :

🎤 Laure Lucadou, chargée de mission « risques naturels » au CEPRI, a présenté avec l’AQC, l’expérimentation « Solutions à bénéfices multiples » accompagnée par le CEPRI dans le Grand Est avec le SDEA. Suite à cette expérimentation, des pistes de travail telles que la promotion de l’adaptation globale du bâti au changement climatique, la mise en place d’un guichet et d’un diagnostiqueur uniques pour toutes les expertises, sont proposées.

🛠️ Marie-France Beaufils, Présidente du CEPRI, est intervenue à la conférence organisée par la Fédération Française du Bâtiment (FFB) sur les solutions d’adaptation du bâtiment au changement climatique dans la construction, la rénovation et la reconstruction.

🖋 Le renouvellement de la convention entre le CEPRI et la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a été signé au dernier jour du salon, en préambule d’un comité d’élus particulièrement riche sur la réduction de la vulnérabilité du bâti.

💬 Ce deuxième comité d’élus sur le sujet a réuni des élus du CEPRI, de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) et de l’Agence Qualité Construction (AQC). Un technicien du SDEA était là pour apporter son retour d’expérience de terrain dans le Grand-Est. De nombreuses prescriptions ont été formulées  lors de ces échanges riches :

  • Il est nécessaire de valoriser l’économie faite par l’adaptation du bâti pour éviter une reconstruction à l’identique qui n’est souhaitable pour personne : ni pour les habitants, ni pour l’assurance. La construction d’un dialogue avec les assureurs à ce sujet est indispensable, comme l’a rappelé Marie-France Beaufils, Présidente du CEPRI.
  • La montée en compétences des artisans est fondamentale ! Ils sont un maillon-clé de la chaine. Les entreprises doivent avoir un rôle de sachant et doivent pouvoir conseiller correctement leurs clients. Le lancement de 3 « apéros-artisans », pour les former à l’inondation et les rapprocher des collectivités dans les Hauts-de-France, en Occitanie et dans le Grand-Est, a été acté.
  • Pour que les entreprises et les concepteurs puissent innover, il faut que le cadre soit bien défini et que « l’assureur soit rassuré » ! Les élus ont donc décidé d’impulser une réflexion sur de nouvelles règles professionnelles et de lancer une invitation aux assureurs à rejoindre la discussion. 

Autant de propositions que le CEPRI va continuer de porter et de suivre avec ses partenaires la FFB et l’AQC pour impulser la réduction de vulnérabilité du bâti !

Retour sur la journée d’échanges du 17 septembre : les SLGRI et leur articulation avec les PAPI

La dernière journée d’échanges du réseau PAPI/SLGRI du CEPRI s’est tenue le 17 septembre et était consacrée aux SLGRI et à leur articulation avec les PAPI.

Vous avez été nombreux à vous déplacer à Paris et ce fut l’occasion d’un moment convivial, riche en prises de contact, et de réfléchir ensemble aux sujets techniques à approfondir lors des prochaines journées d’échanges.

✅ Tous les membres présents ont pu faire le point sur les actualités de leurs structures.

🗺️ Une étude approfondie des 128 SLGRI approuvées à l’échelle nationale et de leur articulation avec les PAPI a été présentée par le CEPRI :

  • Dans la large majorité des cas (79%), les SLGRI ont un périmètre plus large que le TRI, souvent à l’échelle du sous-bassin versant ou même du bassin versant. Il s’agit souvent de s’accorder au périmètre d’un PPRi, d’un SAGE, d’un SDAGE, ou même d’un PAPI s’il préexistait, ou encore au périmètre d’action d’une intercommunalité. Pour le reste, les SLGRI ont un périmètre identique aux TRI.
  • Seulement deux SLGRI ont été révisées à ce jour. En effet, la révision périodique tous les six ans initialement prévue ne revêt pas de caractère obligatoire.
  • Si les PAPI sont en principe la déclinaison opérationnelle des SLGRI, leur articulation varie : certaines SLGRI sont couvertes par plusieurs PAPI, d’autres ne sont encore associées à aucun PAPI. Parfois, les PAPI peuvent aussi s’étendre au-delà des SLGRI.

🌍 Cette rencontre a été l’occasion d’un partage d’expériences, notamment à travers deux présentations :

  • Caroline Huveteau, Directrice Cours d’eau et bassins versants à la Communauté Pays Basque nous a fait part de leur réflexion actuelle sur la nécessité et la pertinence de réviser leur SLGRI.
  • Grégory Demaret, Directeur des infrastructures et de l’urbanisme à la Communauté d’Agglomération du Centre de la Martinique, nous a partagé leur démarche de construction et d’animation de leur SLGRI, qu’ils jugent essentielle pour mobiliser leurs élus.
  • Tous deux ont souligné la nécessité de prendre en compte les évolutions liées au changement climatique et ont déploré la disponibilité limitée de données régionalisées sur l’évolution des régimes de pluviométrie.

📜 Le CEPRI a aussi rappelé le cadre réglementaire européen dans lequel s’inscrivent ces plans et stratégies, ainsi que leur articulation pour une action cohérente.

Vous êtes porteur de PAPI et souhaitez rejoindre le réseau, n’hésitez pas à nous contacter : !

Retour sur la mobilisation du CEPRI après les inondations dans les Hauts-de-France

Les 13 et 14 février, les élus du CEPRI se sont rendus dans les Hauts-de-France pour rencontrer ses membres durement touchés par les inondations : le SYMCEA dans la vallée de la Canche, le SYMSAGEB dans le Boulonnais, le SMAGEAA sur l’amont de l’AA et l’Institution Intercommunale des Wateringues sur le delta de l’Aa. La présidente Marie France Beaufils a tenu à apporter son soutien aux élus profondément secoués et pour certains, désemparés par l’ampleur du phénomène. Jean-Marc Lescoute et Serge Lasserre, (président et vice président du Pays d’Orthe et Arrigans), ont fait le déplacement depuis les Landes pour partager leur expérience du dispositif MIRAPI, Gérard Seimbille (Président de l’Entente Oise-Aisne) et Marcel Milachon (vice président de l’EPAGE du Loing), ont également apporté leur expérience sur l’exercice de la GEMAPI.

Ce déplacement a mis en lumière plusieurs points essentiels :

  • La difficulté pour un territoire à se relever quand un « plan de relèvement » n’existe pas et que le territoire n’a pas désigné de pilote pour coordonner les actions des acteurs locaux et nationaux. Le plan de relèvement est un plan d’actions et d’organisation qui permet d’anticiper les mesures à prendre et les rôles de chacun avant que la catastrophe survienne, afin d’aller plus vite et tous dans la même direction quand il faut reconstruire le territoire. Voir sur ce sujet la réflexion produite par le groupe de travail CEPRI-AFPCNT en 2023 sur l’Anticipation du relèvement post-catastrophe.

  • Le rôle important des élus et leur nécessaire mobilisation pour aider les habitants et acteurs économiques à comprendre l’inondation qui est arrivée ou qui les guette, mais aussi apprendre quelles solutions sont à leur disposition pour adapter le bâti individuel. Nombre de maisons ont été confrontées à la combinaison d’inondations par débordement, ruissellement et remontée de nappes, endommageant les pièces de vie et les sous-sols. Les élus ont un rôle essentiel à jouer pour répondre aux questions des habitants et les aider à monter en compétence afin qu’ils passent à l’action. Pour accompagner cette mobilisation, le CEPRI a produit une plaquette et dispensé une formation aux experts en assurance pour la conduite de diagnostics dans le cadre du dispositif MIRAPI, ainsi qu’à des diagnostiqueurs internes aux syndicats porteurs de PAPI. Retrouvez la plaquette ici. Elle est disponible sur demande au CEPRI ().
  • La formation essentielle à tous les acteurs du territoire pour expliquer le fonctionnement des cours d’eau et la différence entre curage et nettoyage, question qui est revenue très souvent à la suite des inondations. Le curage perturbe le fonctionnement hydraulique naturel des cours d’eau et n’est pas nécessairement la réponse la plus adaptée. Là encore le dialogue est nécessaire, pour que chacun prenne ses responsabilités : l’Etat, les collectivités et le monde agricole. Le CEPRI a sollicité l’avis de ses membres sur cette question et a remis une synthèse à la Mission d’inspection sur l’entretien des canaux, cours d’eau et fossés, prochainement disponible.
  • L’urgence de changer de regard sur l’urbanisation en zone inondable, pour réduire le nombre d’enjeux exposés. La question de la délocalisation de certaines habitations a été largement évoquée suite aux inondations. Dans les faits, peu rempliront les critères. On n’a pas beaucoup parlé des entreprises pourtant nombre d’entre elles s’étaient installées là où le foncier était disponible, le long des cours d’eau. Quel urbanisme résilient pour ce territoire ? Des pratiques commencent à émerger, et des outils existent, mais les freins sont nombreux et le parcours du combattant difficile. Le CEPRI a commencé à recenser plusieurs démarches à travers un jeu de 7 familles collaboratif. Ce jeu sera augmenté par de nouveaux cas pratiques tous les ans. Retrouvez le jeu ici.
  • Le danger pour un territoire à vouloir réorganiser sa gouvernance au moment précis où il a besoin des structures existantes pour se reconstruire. Dans les Hauts de France, ces structures ont chacune mis en place des programmes d’action à travers des PAPI à l’échelle des bassins versants. L’enjeu n’est-il pas plutôt de trouver des instances de coordination qui leur permettraient de mettre au point une stratégie commune ? Les élus et acteurs de la prévention du risque inondation se rendent compte petit à petit de l’importance de se coordonner et de s’orienter dans la même direction. Peut-être l’occasion de réviser les SLGRI adoptées en 2013 ?
  • Enfin, l’avenir incertain des terres agricoles dans un contexte de changements climatiques. La pénétration d’eaux salées dans le delta de l’Aa rend les terres de plus en plus impropres à la production, ce qui pose des questions d’adaptation des exploitations agricoles, du devenir de ces terrains et cultures et de leur assurabilité. Le CEPRI n’a pas manqué de remonter ces enjeux en réunion de l’instance de gouvernance nationale Commission Mixte Inondation.

Le CEPRI continuera à se mobiliser tout au long de l’année 2024 pour répondre aux besoins spécifiques de chacun de ses membres, des techniques d’adaptation du bâti à l’urbanisme résilient en passant par les modalités de gouvernance et le rétablissement du dialogue élus-habitants.

Les rendez-vous SFN du mois de Juin

Les deux dernières semaines ont été riches en événements sur les Solutions fondées sur la nature (SFN) pour l’adaptation au changement climatique, et le CEPRI était au rendez-vous :

 💧 Forum Alliance Nature & Adaptation à Toulouse

Organisé par l’Office français de la biodiversité, l’agence de l’eau Adour-Garonne, et les partenaires du Projet Life ARTISAN, ce forum a souligné l’importance de renforcer le dialogue entre acteurs et populations, d’accroître les projets pilotes et de renouer notre lien avec la nature.

Nous avons présenté aux côtés du Cerema et de l’Agence de l’eau Adour-Garonne, des cas et techniques de déploiement de SFN en milieu urbain : cartographies de potentiel de désimperméabilisation, l’outil Sesame pour identifier les espèces adaptées dans les projets de végétalisation, et l’expérimentation du concept de ville éponge à Rotterdam via le cas de ZoHo.

 🏆 Trophées nationaux Life ARTISAN

Ce forum a également été l’occasion de remettre les trophées nationaux de l’adaptation au changement climatique Life ARTISAN, récompensant des projets de SFN aux bénéfices multiples pour la société et les écosystèmes. Félicitations particulières à notre membre, le Syndicat Mixte du Bassin Versant de l’Armançon (SMBVA), lauréat pour son projet de réhabilitation d’un hydrosystème de tête de bassin versant du massif forestier de Rumilly-Chaource.

 💧 Conférence à Strasbourg : Solutions fondées sur la Nature et risques liés à l’eau

Organisée par l’ENGEES Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, cette conférence a mis en lumière les travaux du milieu académique sur le concept de SFN, ses modes de gouvernance, ainsi que les différentes représentations de la nature et leur influence sur la perception des SFN, en France et à l’international. Ces événements ont été des moments précieux de partage et d’apprentissage pour renforcer notre action face au changement climatique.

Publication d’un Récit de voyage d’étude au Québec

Nous sommes ravis de vous présenter la restitution d’un voyage d’étude réalisé en octobre 2022 au Québec, voyage qui faisait suite à une première visite d’une délégation québécoise en France après les graves inondations ayant touché la province en 2017 et 2019.

La MRC de Coaticook au Québec avait alors créé le programme « Aléa’illeurs » pour s’inspirer des mesures de résilience françaises. A la suite de quoi, le CEPRI a constitué une délégation comprenant l’Institut Paris Région, l’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT), le Syndicat Mixte Baie de Somme (SMBS), l’Entente Oise-Aisne et l’EPTB Seine Grands Lacs, pour réaliser un voyage retour.

👉Pendant 5 jours, la délégation française a visité 9 villes du Québec et rencontré plus de 38 acteurs issus des collectivités, ministères et du monde académique.

👉Au fil de ces rencontres, la délégation a été particulièrement marquée par l’énergie déployée pour développer la connaissance, grâce à une collaboration efficace entre universités et collectivités, et par la capacité des collectivités à réagir avec grande efficacité au niveau local.

Pour partager cette expérience, nous avons créé un carnet de voyage qui inaugure notre nouveau format de publication, les « Récits du CEPRI ». Découvrez-le dès maintenant parmi nos publications !

Merci à tous ceux qui ont rendu ce voyage d’étude et sa restitution possible.
Bonne lecture 📚

Assemblée générale du CEPRI dans le Bassin Versant de l’Adour : retour sur deux journées intenses et enrichissantes en territoires basque et landais !

Notre assemblée générale s’est tenue les 23 et 24 mai derniers dans le Bassin Versant de l’Adour, où nous avons été accueillis par l’Agglomération Pays Basque, le Grand Dax et la Communauté de Communes du Pays d’Orthe et Arrigans.

🗓️ Jour 1 :

Nous avons débuté notre aventure par une explication de la Ville Bayonne, engagée dans son renouvellement urbain, sur les enjeux de l’adaptation climatique et de la montée du niveau de la mer devant la confluence de l’Adour et de la Nive. Une promenade instructive en bus le long des rives de la Nive et dans le quartier Errecartia à Bassussary a permis de poser la question de la vulnérabilité de quartiers périurbains. La halte pour un pique-nique convivial dans le centre équestre a été l’occasion de comprendre comment il leur est possible de « vivre avec les inondations ». La CA du Pays Basque nous a ensuite montré la « bâche » utilisée pour sensibiliser les acteurs du territoire aux différents cas d’inondation auxquels il est exposé. La journée s’est poursuivie à Oeyregave par un Comité d’élus du CEPRI sur l’adaptation du bâti. Nous nous sommes ensuite rendus à Peyrehorade où nous avons vu un exemple concret d’adaptation d’une école plusieurs fois inondée et désormais protégée. La journée s’est terminée par une soirée festive marquée par la commémoration de l’implication de Nicolas Camphuis au CEPRI et sur la question des inondations pendant plus de 18 ans, à l’occasion de son départ en retraite.

🗓️ Jour 2 :

Après un petit déjeuner de travail sur les messages à porter au niveau national, direction Dax pour une visite du quartier du Sablar et des discussions avec leurs élus sur la prise de compétence GEMAPI et les difficultés d’une rénovation urbaine lorsque le foncier est majoritairement privé. La matinée s’est conclue par des présentations et débats à l’auditorium du Grand Dax. L’après-midi a été consacré à l’AG statutaire, qui a permis aux élus du CEPRI présents et en visio de débattre des bilans et projets futurs du CEPRI.

Un grand merci à tous les organisateurs, participants et intervenants pour ces moments de partage et de réflexion !

Le jeu des 7 familles de l’urbanisme en zone inondable

 

Nous vous présentons un jeu des 7 familles pas comme les autres. C’est un jeu collaboratif visant à comprendre comment une collectivité peut initier, développer et réussir une démarche d’urbanisme vertueuse qui prend en compte le risque d’inondation.

Vous retrouvez dans ce jeu : un livret et des cartes de projets développés autour de 7 familles d’interventions possibles pour un urbanisme résilient en zone inondable ! Chaque carte de projet est développée en détail dans le livret.
L’objectif est simple: deviner à quelle famille appartient chaque projet tout en répondant à des questions proposées, ou inventées !
L’idée de ce jeu est à la fois de partager des connaissances, de débattre, et de guider des réflexions naissantes qui peuvent mener à l’action.

Téléchargez le livret juste ici

18 cartes de projets vous sont proposées, en voici un aperçu ci-dessous :

Ci-dessous un aperçu des questions proposées :

Enfin, une petite vidéo explicative du jeu :

Le jeu pourra évoluer dans les prochains mois grâce à de nouvelles recharges de cartes.

A vous de jouer !


Vous souhaitez recevoir un jeu ou être accompagné dans son utilisation à travers un atelier ?

Vous êtes à l’initiative d’une démarche innovante d’urbanisme en zone inondable ? Vous aimeriez que nous la publiions ?

Contactez-nous !

 

3eme atelier élus-habitant de co-construction de la connaissance du risque dans les Landes

L’année dernière, les élus de la Communauté de communes du Pays d’Orthe et Arrigans se sont saisis des résultats de l’enquête de perception du risque menée par le CEPRI aux côtés d’Oscar Navarro, Professeur en psychologie sociale et environnementale, auprès des habitants de la plaine inondable des Gaves Réunis pour faire avancer la réduction de la vulnérabilité du bâti individuel. La dernière journée nationale de la résilience a été l’occasion d’inaugurer le premier atelier élus-habitants de co-construction de la connaissance du risque inondation.

La troisième session du groupe de travail a eu lieu le mois dernier à Oeyregave. Le directeur du Syndicat mixte du bassin du bassin du Gave de Pau, Henri Pellizzaro, a pu présenter les différentes actions possibles de gestion des cours d’eau, et aborder notamment la question du curage.
 
🏡 La veille, le Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation s’est rendu chez deux habitantes de la CCPOA ayant effectué des travaux de réduction de la vulnérabilité dans le cadre de MIRAPI.
Un bel exemple d’intégration de la population dans la construction de la prévention des risques !

Bilan du dispositif de diagnostics de vulnérabilité à Nantes Métropole

Le mois dernier, le CEPRI est retourné à Nantes pour continuer les discussions autour de l’adaptation du bâti. Notre membre Nantes Métropole, aux côtés de son prestataire Mayane Resilience Center ont présenté aux agents des communes de la Métropole le bilan de la deuxième phase du dispositif de diagnostics de vulnérabilité aux inondations sur leur territoire.

Les principaux éléments à retenir de cette deuxième phase sont les suivants :
☂ L’ensemble des communes de la métropole (24) sont concernées par le dispositif ;
☂ Sur la base de l’étude ruissellement pilotée en 2017 par la métropole et suite à un accord avec l’Etat, la collectivité propose des diagnostics gratuits pour les biens situés en zone de ruissellement ;
☂ Financement possible pour les habitations en dehors des listes si elles ont été sinistrées dans le passé ;
☂ Financement rétroactif si des travaux ont été effectués suite à un sinistre récent.

Les résultats pour les habitations individuelles ont largement dépassé les objectifs de démarrage : plus de 750 logements on bénéficié d’un diagnostic gratuit !

La deuxième phase du PAPI Loire Aval a été labellisée en Commission Inondation Plan Loire fin 2023, et sera mise en œuvre jusqu’en 2029. L’objectif central de cette deuxième phase est maintenant d’axer les efforts sur le passage aux travaux … et pour cela, les habitants ont une place centrale dans le choix de la stratégie à adopter !

Lancement du comité d’élus sur l’adaptation du littoral

Le Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation vient d’inaugurer à Auray, son premier comité d’élus dédié à l’adaptation du littoral, en présence de Sophie Panonacle, présidente du Comité National du Trait de Côte, qui remet sa copie sur l’adaptation à l’érosion côtière en juin avant les arbitrages pour le projet de loi finances.

Après une visite vivifiante avec la maire de Saint-Pierre Quiberon sur l’isthme de Penthièvre, mettant en lumière l’ampleur de l’érosion littorale, les élus du Cepri ont partagé l’actualité de leurs territoires et échangé sur les défis que représente une nature changeante, perturbant les repères traditionnels en matière de vent, de courant et de mouvements sédimentaires.

Face à l’augmentation constante de la pression touristique sur un littoral qui s’effrite, des digues menacées, des falaises qui tombent, des réseaux fragilisés, comment engager un dialogue avec les habitants sur les endroits à préserver et ceux où il faut lâcher… ? Le comité insiste sur la nécessité de développer entre élus une culture commune et une stratégie collective.

La hausse continue des prix immobiliers littoraux ne prend pas en compte l’enjeu du recul du trait de côte et les collectivités se trouvent démunies pour racheter des biens, alors même qu’ils doivent repenser l’aménagement de leurs communes.

Pour ces élus réunis, une meilleure prévision de l’évolution du trait de côte et une collaboration renforcée avec les services déconcentrés de l’État sont nécessaires.

Aller au contenu principal