L’année dernière, les élus de la Communauté de communes du Pays d’Orthe et Arrigans se sont saisis des résultats de l’enquête de perception du risque menée par le CEPRI aux côtés d’Oscar Navarro, Professeur en psychologie sociale et environnementale, auprès des habitants de la plaine inondable des Gaves Réunis pour faire avancer la réduction de la vulnérabilité du bâti individuel. La dernière journée nationale de la résilience a été l’occasion d’inaugurer le premier atelier élus-habitants de co-construction de la connaissance du risque inondation.
La troisième session du groupe de travail a eu lieu le mois dernier à Oeyregave. Le directeur du Syndicat mixte du bassin du bassin du Gave de Pau, Henri Pellizzaro, a pu présenter les différentes actions possibles de gestion des cours d’eau, et aborder notamment la question du curage.
🏡 La veille, le Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation s’est rendu chez deux habitantes de la CCPOA ayant effectué des travaux de réduction de la vulnérabilité dans le cadre de MIRAPI.
Un bel exemple d’intégration de la population dans la construction de la prévention des risques !
Bilan du dispositif de diagnostics de vulnérabilité à Nantes Métropole
Le mois dernier, le CEPRI est retourné à Nantes pour continuer les discussions autour de l’adaptation du bâti. Notre membre Nantes Métropole, aux côtés de son prestataire Mayane Resilience Center ont présenté aux agents des communes de la Métropole le bilan de la deuxième phase du dispositif de diagnostics de vulnérabilité aux inondations sur leur territoire.
Les principaux éléments à retenir de cette deuxième phase sont les suivants :
☂ L’ensemble des communes de la métropole (24) sont concernées par le dispositif ;
☂ Sur la base de l’étude ruissellement pilotée en 2017 par la métropole et suite à un accord avec l’Etat, la collectivité propose des diagnostics gratuits pour les biens situés en zone de ruissellement ;
☂ Financement possible pour les habitations en dehors des listes si elles ont été sinistrées dans le passé ;
☂ Financement rétroactif si des travaux ont été effectués suite à un sinistre récent.
Les résultats pour les habitations individuelles ont largement dépassé les objectifs de démarrage : plus de 750 logements on bénéficié d’un diagnostic gratuit !
La deuxième phase du PAPI Loire Aval a été labellisée en Commission Inondation Plan Loire fin 2023, et sera mise en œuvre jusqu’en 2029. L’objectif central de cette deuxième phase est maintenant d’axer les efforts sur le passage aux travaux … et pour cela, les habitants ont une place centrale dans le choix de la stratégie à adopter !
Lancement du comité d’élus sur l’adaptation du littoral
Le Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation vient d’inaugurer à Auray, son premier comité d’élus dédié à l’adaptation du littoral, en présence de Sophie Panonacle, présidente du Comité National du Trait de Côte, qui remet sa copie sur l’adaptation à l’érosion côtière en juin avant les arbitrages pour le projet de loi finances.
Après une visite vivifiante avec la maire de Saint-Pierre Quiberon sur l’isthme de Penthièvre, mettant en lumière l’ampleur de l’érosion littorale, les élus du Cepri ont partagé l’actualité de leurs territoires et échangé sur les défis que représente une nature changeante, perturbant les repères traditionnels en matière de vent, de courant et de mouvements sédimentaires.
Face à l’augmentation constante de la pression touristique sur un littoral qui s’effrite, des digues menacées, des falaises qui tombent, des réseaux fragilisés, comment engager un dialogue avec les habitants sur les endroits à préserver et ceux où il faut lâcher… ? Le comité insiste sur la nécessité de développer entre élus une culture commune et une stratégie collective.
La hausse continue des prix immobiliers littoraux ne prend pas en compte l’enjeu du recul du trait de côte et les collectivités se trouvent démunies pour racheter des biens, alors même qu’ils doivent repenser l’aménagement de leurs communes.
Pour ces élus réunis, une meilleure prévision de l’évolution du trait de côte et une collaboration renforcée avec les services déconcentrés de l’État sont nécessaires.
Départ à la retraite de Nicolas Camphuis, co-directeur du CEPRI
Après 2 ans d’une aventure humaine très riche pendant lesquels j’ai passé le témoin à Marie Evo, que beaucoup d’entre vous connaissent déjà pour son engagement à vos côtés pour un aménagement plus résilient des territoires, j’ai fait valoir mes droits à la retraite. Je remercie la Présidente du CEPRI Marie-France Beaufils et tous mes collègues de l’Agence de l’Eau qui ont compris à quel point il était important pour moi de relancer la dynamique du CEPRI !!
Merci aussi à Gérard Seimbille, Gerard Malbo et feu Alain Chambard qui ont fait confiance à notre binôme. Revenir au CEPRI après avoir consacré 11 ans à l’agence de l’eau Loire Bretagne, m’a fait mesurer tout le travail qu’il reste à faire pour aider les porteurs de Gemapi et tous les élus et les techniciens qui savent que les inondations sont une catastrophe pour les territoires exposés directement ou indirectement. Le Centre Européen de Prévention du Risque d’Inondation a un rôle indispensable et une place unique à votre service, sur le terrain, nous avons pu le mesurer, Marie Evo et moi, au quotidien, à votre contact.
Merci à vous tous, les membres du CEPRI que j’ai retrouvés plus nombreux mais toujours aussi mobilisés pour anticiper les conséquences dramatiques des inondations sur vos territoires. Merci pour votre lucidité, votre élan, votre mobilisation, au service de ceux qui un jour devront faire face à une inondation.
OUI, ANTICIPER C’EST VITAL !
Merci à Marie Evo pour ces 18 mois passionnants : le CEPRI dispose d’une équipe mobilisée qui a fait la preuve de sa réactivité en répondant sans attendre à nos membres sinistrés des Hauts de France mais aussi dans les partenariats en cours avec tous nos membres. La nouvelle implantation parisienne nous rend plus accessible le terrain qui reste l’ADN même du CEPRI.
Bon vent à l’équipe du CEPRI (Laure Lucadou, Ines Godard Capdeville, Maëlle Jeanty, Leslie Sellem, Jeanne Le Moine, Patrice Borgmann et Amadou Lamine Ba) que je remercie de son engagement et de sa mobilisation au quotidien, à votre service.
A la demande du CEPRI, j’interviendrai encore ponctuellement dans les mois qui viennent, comme consultant. Nous pourrons donc nous retrouver.
Nicolas Camphuis
Réduction de la vulnérabilité des enjeux en baie de Somme : lancement de la démarche exploratoire
Comment prévenir les inondations sans empêcher le nécessaire dynamisme des territoires ? Comment les territoires peuvent-ils continuer à vivre et à satisfaire leurs besoins sans augmenter leur vulnérabilité face aux inondations ?
Des questions que se pose le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard et auxquelles il va tâcher de répondre à travers l’étude qu’il a lancée.
👉 De quoi s’agit-il ? D’une démarche exploratoire visant à étudier la faisabilité de certains projets, afin qu’ils puissent répondre aux besoins des territoires concernés mais aussi aux exigences de la prévention des inondations. L’objectif est de chercher des solutions intelligentes, pragmatiques et objectives qui permettent l’adaptation du bâti et la diversification d’activités exposées aux inondations dans une logique de réduction de la vulnérabilité des enjeux.
📍 Des acteurs du territoire, ayant participé à l’élaboration de la stratégie de résilience du territoire Bresle-Somme-Authie, ont proposé 7 sites d’études dans 3 secteurs : Saint-Valery-sur-Somme, les Bas-Champs de Cayeux-sur-Mer, et Mers-les-Bains.
🏘 Bâtiments emblématiques en attente de rénovation, dents creuses en zones urbanisées, bâtiments agricoles et de stockage qui ont besoin d’être agrandis… L’agence les Marneurs et le cabinet Oyat Avocats travailleront dans une démarche de recherche-action issue de l’appel à partenaires lancé en 2020 par le CEREMA et l’ANEL.
Après une réunion de lancement en présence du groupement retenu, des représentants des différents sites, de l’Architecte des Bâtiments de France, du CAUE de la Somme, du Cerema, et des équipes du SMBS – GLP ; et une journée de visites de terrain sur tous les sites retenus ; l’étude est lancée !
Le CEPRI accompagnera son membre le Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard tout au long de cette démarche en apportant son expertise : connaissance des aléas, compréhension des PPRI, capacités à faire dialoguer les parties prenantes et prendre du recul, approche d’architectes-urbanistes à la croisée entre les enjeux urbains, architecturaux et de prévention des risques, partage de retours d’expériences… Le CEPRI documentera aussi cette initiative qui peut en inspirer beaucoup d’autres.
Le CEPRI emménage dans le centre de Paris !
Nous sommes ravis de vous informer que le CEPRI a récemment déménagé dans de nouveaux locaux situés au 168 rue Saint-Denis à Paris.
Nos bureaux sont désormais facilement accessibles depuis toutes les gares de Paris, ce qui facilitera grandement vos déplacements.
Nous sommes impatients de vous accueillir dans nos nouveaux locaux et de continuer à collaborer avec vous. Pour ceux qui ne nous connaissent pas encore, c’est l’occasion de venir nous rencontrer et d’en savoir plus sur l’accompagnement que nous proposons aux collectivités.
Prévenez-nous de votre visite sur 👉
HydroExpo : Rendez-vous en Avril 2024 pour la troisième édition !
Après avoir fait escale au Lac d’Orient près de Troyes, l’unique salon européen dédié à l’entretien et à l’aménagement des milieux aquatiques s’installera du 10 au 12 avril 2024 aux Près du Hem près de Lille.
HydroExpo est un rendez-vous incontournable pour les entreprises et les collectivités qui souhaitent trouver des solutions aux problématiques qu’elles rencontrent concernant l’entretien, la réhabilitation, la préservation et l’aménagement de tous les milieux aquatiques.
Du nouveau pour HydroExpo #3 !
Création d’un Village Techniques Forestières
Cette année votre salon se développe en proposant un nouveau Village « Techniques Forestières ».
Très complémentaire avec l’ADN d’HydroExpo, les travaux forestiers viendront étoffer l’offre et donner une nouvelle dimension au salon.
En lien direct avec les réalités économiques et environnementales du territoire, les travaux forestiers contribuent activement à la gestion des espaces naturels (protection des zones humides, gestion du littoral, gestion des massifs forestiers), à la préservation de la biodiversité ainsi qu’à la protection des sols.
Sylviculture, reboisement, exploitation forestière etc… Venez découvrir les différents savoir-faire, matériels, techniques et solutions dans un climat convivial et professionnel aux portes de Lille.
Une implantation stratégique
HydroExpo se déroulera à Armentières sur le site des Près du Hem. Ce choix n’est pas anodin car le lieu bénéficie d’une accessibilité exceptionnelle : 20 minutes de Lille, 1h de Paris et Bruxelles en TGV.
Située au carrefour de l’Europe du Nord, la région Hauts-de-France compte 5 départements, près de 6 millions d’habitants et plus de 365 000 entreprises actives. Elle a une vocation industrielle marquée et s’affirme comme la première région agricole de France en comptabilisant 5 parcs naturels régionaux, 32 réserves naturelles et un littoral exceptionnel de près de 200km.
La proximité directe avec la Belgique et les Pays-Bas permettra également de bénéficier du savoir-faire historique de ces deux pays.
Une troisième édition riche en temps forts
En 2024, près de 100 exposants, tous liés à ce marché d’avenir, sont attendus proposant des équipements dédiés aux milieux humides, des idées et des conseils pour vous conduire à une solution pérenne en respectant l’environnement et pour vous permettre d’être innovant, performant et responsable.
Collectivités territoriales, Syndicats mixtes de bassin, Communautés de communes, Agences de l’eau, Entreprises d’aménagement d’espaces verts, Opérateurs de voies navigables, Entreprises de TP etc. sont attendus pour cette 3e édition riche en nouveautés, échanges et informations utiles.
Très appréciées lors des deux premières éditions, les démonstrations « en live » seront reconduites. L’occasion parfaite pour vous de faire découvrir au plus grand nombre vos machines en action !
Une quinzaine de conférences sur des thèmes porteurs seront également accessibles à tous avec notamment l’intervention du cabinet d’avocats Landot et associés, spécialisés dans les questions environnementales, et réglementaires.
Conçu comme un véritable village gaulois
Toujours en extérieur, le salon s’articulera autour de plusieurs temps forts : démonstrations, animations, essais, concours, BBQ…
Les visiteurs pourront découvrir toutes sortes de matériels pour des applications variées aussi bien dans les domaines de l’entretien et de l’aménagement des milieux aquatiques que dans l’entretien des forêts et partager un BBQ gargantuesque avec notre partenaire Ramène Ta Braise.
Quoi de plus convivial pour accéder à des échanges privilégiés ?
Alors, qu’attendez-vous ? Rejoignez l’aventure HydroExpo !
Le CEPRI, jury au Trophées Bâtiments Résilients !
Le concours « Trophées Bâtiments Résilients » organisé depuis 2020 par la Mission Risques Naturels, propose de mettre en lumière des exemples de bonnes pratique et sensibilise à la nécessité de l’adaptation du bâti dès le début du projet.
Le concours revient cette année pour une 3ème édition avec de multiples partenaires !
Nous sommes persuadés que la monté en compétence de la résilience du bâti réside dans ce genre d’initiative, à laquelle nous sommes fière de participer en tant que membre du jury.
Si vous souhaitez candidater, c’est gratuit! Il suffit de publier une étude de cas d’un bâtiment neuf, rénové ou reconstruit en suivant les étapes détaillées juste ici.
Pour plus d’information: mrn.asso.fr/resilience/trophees-batiments-resilients/
Dernière session de formation personnalisée sur urbanisme et inondation pour Rouen Métropole
Troisième et dernière session de formation pour les urbanistes et chargés de missions de différents services de la Métropole de Rouen.
Au menu : comment les documents de planification peuvent-ils être agiles pour ne pas les refaire à chaque nouvelle hypothèse toujours plus défavorable sur l’aléa ?
Nous sommes revenus ensemble sur les grands classiques : les OAP thématiques « Risques » de Chécy et de Grenoble.
Nous avons aussi exploré de nouvelles terres moins connues avec des PPR récents, élaborés dans l’esprit du décret de 2019, qui rendent possible le renouvellement urbain en zone inondable urbanisée à condition de réduire la vulnérabilité sur l’ensemble du périmètre de l’opération. Nous avons navigué entre les zones roses de Charenton-Bercy et les zones jaunes/oranges de la métropole de Grenoble qui favorisent les opérations multi-parcellaires complexes, ou encore les Espaces Stratégiques de Requalification dans les Alpes-Maritimes comme à Mandelieu-La Napoule.
Nous avons aussi beaucoup parlé des nouveaux modes de travail en co-construction qui permettent de casser les silos entre urbanisme et prévention des inondations, et de partager une stratégie commune pour le territoire.
L’élaboration du SCoT de Troyes en est bon un exemple ! Mais aussi la co-construction entre acteurs publics du Projet Partenarial d’Aménagement de Coutances, la mobilisation de tous les acteurs du territoire par la CC de la Baie du Cotentin et la CA du Cotentin pour élaborer une stratégie de gestion durable du littoral, ou encore l’organisation d’ateliers de co-construction de la connaissance du risque entre élus et habitants par CCPOA.
Ces trois sessions ont générés des échanges particulièrement riches qui devraient permettre à la Métropole de poursuivre son travail sur l’urbanisme en zone inondable plus sereinement.
Visite de terrain à L’Arbresle
Est-il possible de changer de cap et de transformer une zone destinée à de l’activité en un champ d’expansion de crues ? La réponse est oui, et c’est ce qui a été fait à L’Arbresle.
Betty Cachot, directrice du SYRIBT, adhérent de notre réseau PAPI-SLGRI – nous a expliqué que la crue de 2008 a marqué les esprits – avec jusqu’à 1,80m d’eau dans certaines habitations – et a rebattu les cartes. La zone du Bigout devait devenir une zone d’activité, mais l’inondation a fédéré les élus autour de la nécessité de créer un champ d’expansion de crue pour abaisser la ligne d’eau en aval.
Quelques délocalisations et aménagements paysagers plus tard, et le Val des Chenevières est aujourd’hui un espace public agréable qui profite à tous ! Des repères de crue ne manquent pas de rappeler aux riverains l’existence du risque qui est toujours là, et pas qu’un peu ! La preuve avec Marion Ribon, chargée de mission inondation au SYRIBT, qui parait bien petite à côté des repères de crues historiques.
Un projet qui fait parties des références que l’on documente au CEPRI !