Temps d’échanges sur l’urbanisme en zone inondable avec Grand Lyon Métropole

Deuxième session de temps d’échanges sur mesure pour les urbanistes et chargés d’opérations de la Métropole de Lyon !

Un des objectifs était de les aider à décrypter comment est produite l’information hydraulique que l’on trouve dans les PPRI, afin de leur permettre de prendre du recul par rapport aux mesures données.

L’occasion aussi de rappeler que « le PPRI est ton ami » mais que la prise de distance est nécessaire, notamment quand une connaissance plus récente existe : dans ce cas-là, elle prévaut ! Le cas de Grigny présenté par Manon Perreal Dewitte en était un bon exemple.

Cap sur Grenoble-Alpes Métropole avec une intervention de Vincent Boudières, qui a expliqué que la métropole a fait le choix du renouvellement urbain en zone inondable pour éviter de construire dans d’autres zones aux risques divers (crues torrentielles, mouvements de terrain, incendie, etc.) On ne peut ni les prévoir ni s’en protéger comme les inondations de plaine, pour lesquelles la métropole a mis en place des Plans d’Anticipation Gradués et compte un système d’endiguement fonctionnel jusqu’à la Q100 voire Q200.

La métropole a donc décidé de privilégier, dans sa stratégie « Risques et Résilience », des opérations multi parcellaires résilientes dans certaines zones inondables, le tout dans le respect du PPRI, élaboré en cohérence avec les principes du décret de 2019 et en collaboration entre la collectivité et la DDT.

Un exemple inspirant de renouvellement urbain synonyme de réduction de la vulnérabilité : une faible augmentation de la population mais dans des constructions adaptées et une ville résiliente !

Pour penser de nouvelles opérations d’aménagement résilientes, le CEPRI a insisté sur l’importance de construire un récit de l’inondation. Pour exemple, retour sur le projet « Comme une arche de Noé » élaboré sur le parc de la Confluence à Montereaux pour le concours AMITER, où l’équipe a inondé le site pour imaginer de nouvelles perspectives. Le CEPRI a ensuite proposé un récit sur l’une des opérations en cours portées par la Métropole de Lyon à Albigny-sur-Saône.

Nouvelle plaquette grand public du CEPRI – Réduction de la vulnérabilité du bâti aux inondations

Les petits personnages du CEPRI sont de retour !

Afin d’aider les collectivités à sensibiliser les habitants de leur territoire à adapter leur habitation pour réduire leur vulnérabilité aux inondations, et les inciter à lancer les démarches pour passer aux travaux, le CEPRI a élaboré une plaquette grand public mise à disposition de ses membres.
 
Vous lancez une campagne de diagnostics ? Alors contactez-nous pour recevoir des flyers sur !

Réunion du comité d’experts du CEPRI

Vendredi 27 octobre, notre comité d’experts renouvelé s’est réuni autour de la question « comment anticiper pour faciliter et accélérer le relèvement post-inondation des territoires ? ». 

Tous ont planché : Oscar Navarro, Régis Thépot, Julien Langumier, Bruno Ledoux, Freddy Vinet, Ludovic Faytre, André Bachoc et Serge Garrigues, ainsi que Marie-France Beaufils, qui représentait la voix des élus ! 

Parmi les résultats de ce débat très riche : 

  • Il est possible de porter des améliorations sur le plan législatif et réglementaire. Pour cela  : il faut mettre en place des listes de difficultés et de points à traiter de façon prioritaire. 
  • Il est utile d’élaborer une méthodologie de raisonnement sous forme de guide : une feuille de route chronologique détaillant les bonnes questions à se poser, les objectifs stratégiques à identifier, et listant les bonnes pratiques. 
  • Il faudrait inventer une «  task force  »  : un réseau de référents mobilisables pour venir en appui à un territoire sinistré, pendant la crise mais aussi et surtout durant le temps long du relèvement. Attention, il ne s’agit pas de se substituer aux élus  : même s’ils sont sous le coup de l’émotion, ils sont toujours à même de prendre les bonnes décisions pour leur territoire  ! 
  • Comment faire engager aux collectivités une réflexion d’anticipation d’une potentielle reconstruction, quand celles-ci n’ont pas vécu de crise significative les entrainant à repenser l’aménagement de leur territoire différemment ? Plusieurs pistes ont été évoquées : 
  • Utiliser des outils existants, comme le PAPI, pour y intégrer des objectifs de résilience.  
  • Inciter les collectivités à réaliser un diagnostic de vulnérabilité à travers l’étude de scénarios. Il faut former des experts à la réalisation de ce diagnostic, mais aussi former les élus pour qu’ils puissent recevoir ces informations ; les aider à comprendre l’aléa et l’impact de la survenue d’une inondation sur leur territoire  ! 
  • Recréer du « bonus » dans la mise en œuvre d’une démarche de résilience plutôt qu’utiliser le discours de la contrainte, comme dans la loi Littoral par exemple.  

Comme l’a rappelé André Bachoc « Anticiper c’est possible et c’est vital  !  ». Nous tâcherons de «  rester simples et pragmatiques  » sur les conseils de Serge Garrigues, afin de proposer l’installation de groupes de travail sur des points précis et concrets, ainsi que quelques pistes pour que des solutions soient étudiées et mises en œuvre. 

Journée d’échanges PAPI 12/12 – La prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme

Mardi 12 décembre, 40 techniciens PAPI et services de l’Etat étaient présents en visio-conférence pour échanger autour du thème essentiel de la prise en compte du risque d’inondation dans l’urbanisme.

Comment casser les silos entre gestion des risques et urbanisme ? Comment intégrer l’inondation dans l’urbanisme de façon opérationnelle ? Quelles initiatives possibles en accord avec la diversité des territoires ?

A l’ordre du jour, 4 interventions présentant 4 façons d’intégrer le risque dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme : à travers le SCOT pour le Syndicat DEPART, la sensibilisation des élus pour l’Association des maires de Gironde (AMG), un appel à partenaires pour le Syndicat mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard, et la création d’un poste dédié croisant eau, aménagement et urbanisme au SMEAG.

L’importance d’avoir une approche transversale pour s’adapter aux changements présents et futurs dans les milieux urbanisés était le dénominateur commun des présentations.

Pour poursuivre les discussions sur cette thématique, rendez-vous à la prochaine formation annuelle du CEPRI « L’intégration du risque inondation dans l’aménagement » le 16 mai 2024 !

Soirée « Paris je m’engage »

Le CEPRI était au rendez-vous pour mobiliser les parisiens dans le réseau des Référents crue de la Seine, qui pourraient organiser une solidarité à l’échelle de leur quartier, avant, pendant ou après la crue.

La soirée s’est terminée au salon des Arcades où Nicolas Camphuis et Marie Evo, codirecteurs du CEPRI, ont improvisé un duo sur la compréhension du phénomène et la nécessité de s’organiser en amont pour limiter l’impact de l’inondation sur sa vie personnelle.

Déjà plus de 400 volontaires de Paris ont répondu présent aux sessions de sensibilisation en petits groupes données par le CEPRI depuis début octobre ! Les formations sont toujours ouvertes, alors n’attendez plus pour devenir Référent crue de la Seine !

Rénover en zone inondable

Quelles pratiques pour améliorer la résilience des bâtiments ?

En tant que professionnels de la construction, vous pouvez avoir besoin de conseils pour mieux appréhender le risque inondation : un nouveau document technique Rénover en zone inondable : les bonnes pratiques est gratuitement téléchargeable pour vous aider dans vos projets de rénovation !

Destinée aux professionnels de la construction (entrepreneurs, artisans, maîtres d’œuvre, architectes, constructeurs de maison individuelles…), le document décrit :

  • les divers types d’inondation,
  • les points de vigilance lors de travaux de rénovation en zone inondable, notamment en maison individuelle, pour améliorer la sécurité des personnes, diminuer les dommages et favoriser un rapide retour à la normale après l’inondation,
  • les principaux éléments de diagnostic avant rénovation : zone refuge, aérations basses en murs extérieurs, système d’ouverture des fenêtres manuel ou électrique…

Il propose un tableau synthétique des bonnes pratiques à adopter sur chaque élément d’ouvrage pour limiter le risque inondation :

  • adapter l’accès et les issues de la zone refuge située en partie haute ;
  • remonter toutes les installations techniques sensibles à l’inondation, préférer des chaudières murales ;
  • prévoir un clapet anti-retour sur les canalisations d’évacuations ;
  • protéger toutes les ouvertures si les hauteurs et durées d’inondation restent supportables mécaniquement : grilles ou batardeaux sur les portes-fenêtres, capot sur chaque orifice de ventilation bas… ;
  • choisir des matériaux d’isolation et de parement hydrophobes en parties exposées du bâtiment, etc.

Risque inondation : quel constat sur le territoire?

En France, l’inondation est le premier risque naturel majeur par l’importance des dommages et le nombre de communes concernés. Les trente dernières années, trois quarts des communes ont été affectées au moins une fois par un arrêté de catastrophe naturelle. L’inondation peut provenir d’un débordement de rivières, d’une submersion marine, du débordement des eaux souterraines ou du ruissellement local lors d’une pluie intense et localisée.

Qui a réalisé la plaquette Rénover en zone inondable : les bonnes pratiques ?
– l’Agence qualité construction (AQC),
– le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires,
– le Centre européen de prévention du risque inondation (Cepri)


Faites les bons choix concernant les risques liés à l’inondation, découvrez aussi :

– le guide Réduire la vulnérabilité des bâtiments ;
– la plaquette Constructions en zones inondables – Conception et adaptation au site ;
– la vidéo Comment mettre en œuvre un diagnostic inondation ?
– la vidéo Rénover en zone inondable : Pourquoi ? Comment ?

Boîte à outils Risques Inondation pour les pros

Salon des maires et des collectivités locales 2023

A l’occasion du Salon des maires et des collectivités locales, Gérard Seimbille, vice-Président du CEPRI et président du syndicat mixte “Entente Oise-Aisne” est intervenu aux côtés de Anne-Marie Levraut, Sébastien Dupray et Jean-Marie Coulomb lors du plateau consacré aux risques, pour répondre à la question « quels outils et quels accompagnements pour la gestion des risques ? »

Pour suivre le replay : https://acteurspublics.fr/webtv/emissions/salon-des-maires-et-des-collectivites-locales-2023/quels-outils-et-quels-accompagnements-pour-la-gestion-des-risques-des-collectivites

Entretien de Gérard Seimbille sur la thématique de la connaissance du risque : https://acteurspublics.fr/webtv/emissions/salon-des-maires-et-des-collectivites-locales-2023/gerard-seimbille-la-connaissance-du-risque-est-primordiale-dans-les-territoires

Bravo au Cerema pour l’organisation de ces ateliers essentiels, qui ont toute leur place dans un contexte sensible d’épisodes de crue.

Bilan de l’expérimentation SBM à Strasbourg

Lundi 20 novembre, les acteurs de l’expérimentation Solutions à Bénéfices Multiples (SBM) portée par le CEPRI se sont retrouvés à Strasbourg pour faire le bilan d’une année de travail engagé dans le Grand Est.

Issue d’une recherche lancée au CEPRI en 2017, l’expérimentation SBM s’est implantée début 2023 sur deux territoires PAPI portés par le Syndicat des Eaux et de l’Assainissement Alsace-Moselle (SDEA), en collaboration avec le service France Renov’.

Pourquoi ce territoire ? Parce que des acteurs engagés avaient déjà pour ambition de mieux s’adapter au changement climatique à travers la convergence d’outils existants visant à rendre le bâti plus résilient.

Ce projet a pour ambition de mettre en avant la possibilité de solutions à bénéfices multiples dans les politiques publiques de rénovation énergétique.

A travers de longs débats constructifs sur les enclaves institutionnelles et politiques à débloquer, les retours d’expérience, les acteurs à mobiliser pour la suite, des lignes directrices ont été dégagées pour la suite à l’échelle territoriale et nationale … A suivre !

Formation annuelle CEPRI : la réduction de la vulnérabilité du bâti

Jeudi dernier a eu lieu la formation annuelle du CEPRI sur la réduction de la vulnérabilité du bâti aux inondations. Ce fut pour les participants l’occasion de débattre sur les questions de fond suivantes :
 
– Un choix d’adaptation du bâti – éviter, résister ou céder – à coconstruire avec l’habitant ? Celui-ci a un rôle central dans la réflexion stratégique vis-à-vis de son logement, et il faut lui donner les moyens de s’approprier le sujet pour agir !
– Plusieurs pistes de mutualisation sont à explorer ou approfondir : une approche multi-aléa de la réduction de la vulnérabilité du bâti, mais aussi une mutualisation avec des primes existantes telles que la rénovation énergétique (solutions à bénéfices multiples) sont-elles possibles ?
– Les assureurs poussent déjà les entreprises à mettre en place des mesures de réduction de leur vulnérabilité face aux inondations : comment pourraient-ils encourager les habitants aussi à passer aux travaux ?
 
Beaucoup de sujets abordés avec nos participants : des facteurs de vulnérabilité et d’endommagement des logements aux conditions de financement par le FPRNM, en passant par le aspects plus techniques du diagnostic avec l’appui d’études de cas. A venir également sur le site internet du CEPRI : une page dédiée aux référentiels pour en savoir plus.
Merci au CEA et au CISALB pour leur intervention !

Formation « Aménagement et inondabilité » pour Rouen Métropole

Comment intégrer les évolutions de prévision de la montée du niveau de la mer dans un projet urbain initié il y a plus de 20 ans et terminé à 80 % ? Venez à Luciline !

Comment un quartier vitrine déjà en cours de construction peut-il avoir un coup d’avance pour rester dans la course à l’innovation et être résilient aux inondations ? Venez à Flaubert !

Et comment le faire dans l’attente d’un nouveau PPRI qui doit prendre en compte le changement climatique ?

Autant de questions que nous nous sommes posées à Rouen, lors de la deuxième session de formation « Aménagement et inondabilité » conçue sur mesure pour Rouen Métropole. Plus d’une trentaine d’urbanistes et d’agents de la métropole, de la ville, du syndicat de cours d’eau, des aménageurs, et même de la DDT étaient présents pour réfléchir ensemble autour de deux projets phares du territoire.

Ils se posent des questions sur l’intégration du changement climatique, qui rebat les cartes des projets et va bientôt rebattre celles du PPRI, dans une métropole soumise à la fois au risque de crue de la Seine comme en 1910, au risque de tempête comme en 1999, et qui est sous l’influence de la marée. Il faut maintenant y rajouter l’augmentation du niveau de la mer et les autres effets du dérèglement climatique !

Les participants souhaitent monter en compétences collectivement sur ce sujet complexe pour lequel ils sont en première ligne. Rendez-vous à la troisième et dernière session de formation de ce cycle !

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