Catégorie : Actualités

Lundi 20 novembre, les acteurs de l’expérimentation Solutions à Bénéfices Multiples (SBM) portée par le CEPRI se sont retrouvés à Strasbourg pour faire le bilan d’une année de travail engagé dans le Grand Est.

Issue d’une recherche lancée au CEPRI en 2017, l’expérimentation SBM s’est implantée début 2023 sur deux territoires PAPI portés par le Syndicat des Eaux et de l’Assainissement Alsace-Moselle (SDEA), en collaboration avec le service France Renov’.

Pourquoi ce territoire ? Parce que des acteurs engagés avaient déjà pour ambition de mieux s’adapter au changement climatique à travers la convergence d’outils existants visant à rendre le bâti plus résilient.

Ce projet a pour ambition de mettre en avant la possibilité de solutions à bénéfices multiples dans les politiques publiques de rénovation énergétique.

A travers de longs débats constructifs sur les enclaves institutionnelles et politiques à débloquer, les retours d’expérience, les acteurs à mobiliser pour la suite, des lignes directrices ont été dégagées pour la suite à l’échelle territoriale et nationale … A suivre !

Jeudi dernier a eu lieu la formation annuelle du CEPRI sur la réduction de la vulnérabilité du bâti aux inondations. Ce fut pour les participants l’occasion de débattre sur les questions de fond suivantes :
 
– Un choix d’adaptation du bâti – éviter, résister ou céder – à coconstruire avec l’habitant ? Celui-ci a un rôle central dans la réflexion stratégique vis-à-vis de son logement, et il faut lui donner les moyens de s’approprier le sujet pour agir !
– Plusieurs pistes de mutualisation sont à explorer ou approfondir : une approche multi-aléa de la réduction de la vulnérabilité du bâti, mais aussi une mutualisation avec des primes existantes telles que la rénovation énergétique (solutions à bénéfices multiples) sont-elles possibles ?
– Les assureurs poussent déjà les entreprises à mettre en place des mesures de réduction de leur vulnérabilité face aux inondations : comment pourraient-ils encourager les habitants aussi à passer aux travaux ?
 
Beaucoup de sujets abordés avec nos participants : des facteurs de vulnérabilité et d’endommagement des logements aux conditions de financement par le FPRNM, en passant par le aspects plus techniques du diagnostic avec l’appui d’études de cas. A venir également sur le site internet du CEPRI : une page dédiée aux référentiels pour en savoir plus.
Merci au CEA et au CISALB pour leur intervention !

Comment intégrer les évolutions de prévision de la montée du niveau de la mer dans un projet urbain initié il y a plus de 20 ans et terminé à 80 % ? Venez à Luciline !

Comment un quartier vitrine déjà en cours de construction peut-il avoir un coup d’avance pour rester dans la course à l’innovation et être résilient aux inondations ? Venez à Flaubert !

Et comment le faire dans l’attente d’un nouveau PPRI qui doit prendre en compte le changement climatique ?

Autant de questions que nous nous sommes posées à Rouen, lors de la deuxième session de formation « Aménagement et inondabilité » conçue sur mesure pour Rouen Métropole. Plus d’une trentaine d’urbanistes et d’agents de la métropole, de la ville, du syndicat de cours d’eau, des aménageurs, et même de la DDT étaient présents pour réfléchir ensemble autour de deux projets phares du territoire.

Ils se posent des questions sur l’intégration du changement climatique, qui rebat les cartes des projets et va bientôt rebattre celles du PPRI, dans une métropole soumise à la fois au risque de crue de la Seine comme en 1910, au risque de tempête comme en 1999, et qui est sous l’influence de la marée. Il faut maintenant y rajouter l’augmentation du niveau de la mer et les autres effets du dérèglement climatique !

Les participants souhaitent monter en compétences collectivement sur ce sujet complexe pour lequel ils sont en première ligne. Rendez-vous à la troisième et dernière session de formation de ce cycle !

225 ans de gestion des inondations, ça se fête !!!

Le Rijkswaterstaat a fêté ses 225 ans les 1° et 2 novembre, à Delft, en invitant près de 20 pays à réfléchir aux impacts à attendre du changement climatique sur la politique de prévention et de gestion des inondations. Le CEPRI y a apporté son expertise. Une journée de visite de terrain a permis de découvrir le bras de décharge réalisé à Nimègue, à l’élaboration duquel le CEPRI avait contribué dans le projet Interreg « Freude am Fluss » : reculer une digue, déplacer un quartier et ses 55 maisons, ouvrir un nouvel espace de loisir, d’agrément et de biodiversité au plus près du centre-ville, mais aussi installer un tout nouveau quartier « au bord de l’eau » (encore en construction).

Room for the River | Rijkswaterstaat

Autre problématique : les épis de navigation dans la partie aval du Rhin. Comme sur la Seine ou la Loire aval, ils contribuent à enfoncer le lit mineur et bloque les sédiments dans le lit débordant, ce qui a des conséquences graves sur la ligne d’eau en crue, sur l’abaissement de la nappe phréatique et sur la biodiversité du fleuve. Un projet pilote transforme ces épis transversaux en épis longitudinaux, permettant une vraie circulation dans le lit débordant et donc une remobilisation des sédiments qui peuvent rejoindre le lit mineur.

Et toujours ces digues néerlandaises, de sable de d’argile, capables de soutenir un Rhin en crue pendant 3 semaines tout en jouxtant les villages et les villes qu’elles protègent.

un grand merci au Rijkswaterstaat pour cet anniversaire et les échanges qu’il a permis. Et à bientôt en France ….

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La première journée d’échanges d’un cycle de 3 sessions sur l’évaluation environnementale des PAPI a eu lieu jeudi dernier !  
Jeudi 26/10, la DGPR a présenté la démarche et répondu aux questions de 80 membres de notre réseau PAPI présents ou en ligne.
 
👉 A retenir : l’évaluation environnementale conforte la démarche PAPI, en montrant en amont le souci du porteur d’associer le public à la vision stratégique et de prendre en compte l’environnement. Elle permet :
 
✔ de présenter la stratégie en matière de gestion du risque d’inondation sur le territoire ;
✔ d’assurer une cohérence avec les autres démarches stratégiques sur le territoire ;
✔ de mieux comprendre les enjeux socio-écologiques et économiques du territoire ;
✔ de développer la culture du risque et de faciliter l’appropriation du PAPI par le public.
 
Merci au Syndicat Mixte Baie de Somme Grand Littoral Picard, au SyAGE et à la Communauté de Communes île de Noirmoutier qui ont accepté de témoigner sur leur perception de la conduite de l’évaluation environnementale dans leur démarche PAPI en cours.
 
📅 RdV le 7 mars 2024 pour une prochaine journée d’échanges sur l’évaluation environnementale : la DGPR aura avancé sur la consultation pour rédiger un nouveau cahier des charges et nos réflexions à tous vont évoluer. A nous revoir donc sur ce sujet 😉

Alain Chambard, trésorier du CEPRI nous a quittés ce 28 septembre après un combat de nombreux mois contre la maladie.

Il a fait preuve d’une force impressionnante pendant toute cette période. Son décès, alors qu’il suivait encore attentivement nos travaux au cours de l’été, interrompt 14 ans de conseil et d’implication pour que le Cepri développe son appui aux collectivités.

Décidant, dès 2009, de faire adhérer au CEPRI le syndicat qu’il présidait alors (c’était encore le SIARV, ancêtre de l’EPTB SYage qu’il va porter sur les fonds baptismaux), Alain Chambard a été parmi les premiers à encourager et soutenir cette initiative naissante. Elu au conseil d’administration en 2011, il entre au bureau en 2014, où il prendra vite la mission de Trésorier.

Très présent et pertinent, Alain portait une vision pour notre association nationale. Il en a toujours encouragé l’élargissement et l’innovation nous poussant encore en avant ces derniers mois et approuvant que le développement du CEPRI sollicite, si nécessaire nos fonds propres.

Travailler avec lui et bénéficier de ses intuitions ont été une grande chance pour le CEPRI et son bureau.

Nous assurons son épouse et sa famille, que nous remercions d’avoir accepté de le voir autant s’engager à nos côtés, et toute l’équipe du SYage, en particulier son Président Romain Colas, de notre profonde sympathie et leur présentons nos sincères condoléances.

Marie-France Beaufils

Inspiré du Tour de France, le Résilience Tour reprend la route, du 1er octobre au 15 novembre 2023, pour 22 étapes riches en événements !

Le concept de Résilience Tour a été créé et porté par l’IRMa à l’occasion du 13 octobre 2022 avec pour ambition d’apporter au niveau national une contribution au plan d’actions lancé par l’Etat depuis 2022 « Tous résilients face aux risques ». Pour organiser la deuxième édition du Résilience Tour, l’IRMa et l’AFPCNT se sont rapprochés afin de coorganiser le Résilience Tour 2023 avec l’appui de nombreux partenaires nationaux et locaux, dont le CEPRI.

L’objet est de proposer à chaque étape une offre d’actions de sensibilisation, d’information, de mise en situation et de formation qui convergent vers un seul et même objectif :

1️⃣ Préparer populations et responsables locaux face aux risques
2️⃣ Renforcer le pouvoir d’action en situation de crise
3️⃣ Augmenter les capacités d’adaptation
4️⃣ Encourager chacun à être acteur de la résilience sur son territoire.

Pour découvrir le programme détaillé, rendez-vous sur 👉 Résilience Tour – Face aux risques, tous impliqués (resiliencetour.fr)

C’est parti ! Ce samedi 30 septembre, la première formation des référents crue de la Seine a eu lieu dans nos locaux, aux Arches Citoyennes.

Nous avons accueilli près d’une vingtaine de volontaires très investis sur la question ! La présence de l’élue conseillère de Paris, Pénélope Komitès, a su donner de l’élan à cette première étape en rappelant l’intégration de cette formation dans le cadre de la stratégie de résilience de Paris.
Mais cette formation de lancement a également bénéficié du savoir-faire de nos deux experts, Yann Raguénès de Seine Grand Lac et Ludovic Faytre de l’Institut Paris Région qui ont su enrichir cette séance.

Cette première étape a été un franc succès et nous espérons maintenir cette dynamique pour former jusqu’à 1000 volontaires sur la crue de la Seine d’ici la fin de l’année !

Vous souhaitez avoir plus d’informations ? Retrouvez toutes les inscriptions ainsi qu’une compilation de ressources directement sur notre page dédiée: Formation référent crue de la Seine.

Retrouvez la stratégie de résilience de la ville de Paris ici.

Dans le cadre de l’atelier « Anticiper le relèvement post-inondation des territoires » lancé par le CEPRI et co-piloté avec l’AFPCNT, nous réalisons des entretiens avec des acteurs l’ayant vécu afin de tirer les enseignements de leurs expériences. Le 35ème entretien a eu lieu à Gourdan-Polignan, dans les Pyrénées Hautes-Garonnaises (31), l’occasion de rencontrer les acteurs du relèvement de ce territoire et de mieux en comprendre les enjeux !

Patrick Saulneron, maire de Gourdan-Polignan, Serge Colla, premier adjoint, ainsi que Régis Martinet, directeur du Syndicat Mixte Garonne Amont nous ont raconté l’inondation de 2013 ainsi que leurs difficultés à mettre en œuvre leur projet de protection depuis près de 10 ans ! Les élus portent ce projet depuis leur élection en 2014, et sont aujourd’hui accompagnés par le SMGA représenté par Régis Martinet, ex-directeur adjoint de la mission Post-Crues mise en place par la DDT du département voisin,(65).

La Garonne est à nouveau sortie de son lit à plusieurs reprises depuis 2013, et les élus redoutent la prochaine fois en l’absence de protection… Ils sont maintenant bien préparés à la gestion de crise, mais ce n’est pas suffisant.

De nombreux enjeux sont menacés par le débordement de la Garonne : quartiers résidentiels, commerces, station d’épuration, centrale hydroélectrique, ligne de chemin de fer… ainsi que la liaison à la commune voisine de Montréjeau, située sur l’autre rive de la Garonne et exposée elle-aussi à des inondations.

Impacts sur le territoire et stigmates de la dernière crue, tracé de la protection projetée, initiatives pour revaloriser et redynamiser le territoire : les élus nous ont fait découvrir leur territoire sur le terrain et nous en tirons de nombreux apprentissages !

Dans ce contexte, le gouvernement a instauré la journée « Tous résilients face aux risques », inaugurée pour la première fois en 2022. Cette journée vise à nous sensibiliser afin d’anticiper la reconstruction post-catastrophe, contribuant ainsi à préparer nos territoires à se relever rapidement après une inondation !

Vous êtes porteur d’un projet ou vous souhaitez tout simplement vous engager face à cette occasion ? Plusieurs opportunités s’offrent à vous :

• Labellisez votre projet « Tous résilients face aux risques » pour bénéficier d’éventuelles aides de votre préfet, et d’une visibilité maximale.
  Consultez le site du ministère pour envoyer votre dossier avant le 2 octobre 2023  : Journée nationale de la résilience | Ministères Écologie Énergie Territoires (ecologie.gouv.fr) faites vite !

• Rejoignez le Résilience Tour organisé par l’Institut des Risques Majeurs (IRMa) en lien avec l’Association française pour la prévention des catastrophes naturelles et technologiques (AFPCNT) pour « fédérer » et mettre en lumière toutes les initiatives qui se mettent en place à travers la France métropolitaine et l’Outre-Mer. Contacter Guilhem DUPUIS à l’IRMa. Vous pourrez échanger avec lui sur une éventuelle participation aux frais de votre événement. Là aussi, n’attendez plus !
  
• Besoin d’accompagnement dans vos démarches ou de questions supplémentaires ? Contactez notre équipe du CEPRI !