Instaurée par la loi MAPTAM en 2014, la compétence #GEMAPI (Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations) s’est imposée comme un levier essentiel de la politique de #prévention des inondations. Dix ans plus tard, elle continue de susciter réflexions, propositions… et actualités législatives !
📌Le 20 février dernier, une mission d’information sénatoriale sur la GEMAPI a été lancée par la délégation aux collectivités territoriales de la haute assemblée, portée par Hervé Gillé, Jean-Yves Roux, Rémy Pointereau, avec pour objectif de formuler des pistes concrètes — notamment sur le financement de cette compétence obligatoire pour les EPCI depuis le 1er janvier 2018. Le CEPRI a été auditionné à ce sujet et le rapport de la mission est attendu dans les prochaines semaines.
🗓️ Le 6 mars 2025, le Sénat a adopté une proposition de loi #PPL relative aux inondations, visant à simplifier les procédures de travaux en cours d’eau ainsi que l’élaboration des #PAPI, portée par Jean-Yves Roux et Jean-François Rapin.
Ce texte est actuellement en attente d’examen par l’Assemblée nationale.
📁Voir le dossier législatif : https://lnkd.in/emgS99yj
📃 Quelques jours plus tard, le 11 mars, une autre proposition de loi, portée par Anne Chain-Larché et Pierre Cuypers, entièrement consacrée à la GEMAPI, a été déposée, puis adoptée en séance publique le 11 juin au Sénat.
📁 Voir le dossier législatif : https://lnkd.in/eYFWMyh7
Parmi les mesures phares proposées :
– Possibilité de déléguer la compétence GEMAPI à tous les départements,
– La commande d’un rapport sur la taxe GEMAPI, visant à améliorer sa lisibilité et l’équité de sa répartition entre territoires,
– Une souplesse accrue dans les calendriers d’entretien des ouvrages hydrauliques,
– Une meilleure articulation entre la #GEPU, le zonage d’assainissement et la prévention des inondations par ruissellement (confère notre note concernant le ruissellement, rédigée avec Fidal et FNCCR),
– Le renforcement de l’assistance technique départementale au profit des collectivités.
À noter : la commission des finances du Sénat a supprimé une disposition initialement prévue, qui permettait le financement des actions communales de gestion du ruissellement via la taxe GEMAPI.
Le CEPRI accompagne depuis plusieurs années ses membres dans la mise en œuvre de la GEMAPI, en relayant leurs retours d’expérience auprès des pouvoirs publics. Il prépare actuellement un récit sous forme d’état des lieux de la prise de compétence dans ses territoires adhérents.
Et si la nature devenait notre meilleure alliée face aux inondations ?
📘 Le #CEPRI publie la nouvelle édition 2025 de son guide de référence sur les Solutions fondées sur la Nature pour renforcer la résilience des territoires, dans le cadre du programme Life ARTISAN.
Face à l’aggravation des risques d’inondation liés au changement climatique, les collectivités cherchent des alternatives durables aux infrastructures “grises”. Ce guide apporte des réponses concrètes et opérationnelles pour intégrer les Solutions fondées sur la Nature (#SfN) dans les stratégies de résilience des territoires.
– Méthodologie, retours d’expérience, outils pratiques
– Exemples inspirants de projets menés partout en France
– Approche intégrée pour la biodiversité, le climat et le bien-être des habitants
Redonnons une juste place à la nature dans nos politiques d’aménagement !
📥 Retrouvez le guide ici : https://lnkd.in/eq75zrsF
Un grand merci à ceux qui ont apporté une contribution précieuse à la réalisation de ce guide !
🚨 Une première nationale réussie !
Le réseau #TOCO – « Tous concepteurs ! » a tenu sa toute première journée d’échanges le 27 mai 2025… et la mobilisation était au rendez-vous !
TOCO, c’est une provocation, un appel à l’action.
Son nom nous le rappelle : nous sommes tous acteurs, donc concepteurs de nos territoires. Chacun, à son niveau, porte une responsabilité dans la résilience des zones inondables.
C’est aussi une injonction à (ré)inventer, à s’engager, à transformer nos pratiques.
Cette journée a réuni plus de 100 participants, autour d’un débat croisé entre :
• Collectivités territoriales
• Urbanistes, architectes, paysagistes
• Ingénieurs et gestionnaires de la prévention des risques
🎯 L’objectif du réseau TOCO, porté et animé par le #CEPRI, en partenariat avec le GIP Europe des projets architecturaux et urbains (Daniel Andersch) et avec le soutien de l’Association Architectes des Risques Majeurs, est clair :
Faire dialoguer les mondes de l’aménagement et de la prévention, pour passer la vitesse supérieure dans l’accompagnement des zones inondables vers des espaces écosystémiques répondant aux polycrises en cours.
🔍 Des retours d’expérience concrets ont nourri les échanges :
• Bichat Jean-marc – Germe & Jam – Projet « Vitry-Seine-Gare », Vitry-sur-Seine : un projet urbain dense en zone inondable.
• Cassandre Limier – Métropole du Grand Lyon – PUP du Train Bleu, Rochetaillée-sur-Saône.
• Anne-Sophie Huet – Métropole Rouen Normandie – ZAC Luciline, Rouen.
Ces témoignages ont permis d’identifier les marges de manœuvre et les freins, les carcans à faire sauter pour que le projet urbain aille encore plus loin dans notre anticipation de la crise et le retour à la normale.
Beaucoup de questions ont été soulevées…
👉 Qu’est-ce qui limite les collectivités et les concepteurs aujourd’hui dans l’exercice du projet urbain pour apporter une réponse plus complète à l’inondation ?
👉 Les contraintes du #PPRI apportent un cadre dont les concepteurs savent se saisir pour être créatifs, mais il ne dit pas tout.
👉 Le récit de l’inondation, un outil pour que le projet apporte des solutions concrètes aux usagers ?
Cette première rencontre pose les bases d’une dynamique collective ambitieuse.
Un grand merci aux intervenants et à tous les participants pour cette journée enthousiasmante.
Ce n’est que le début !

Et si on apprenait à protéger nos maisons face au risque d’inondation ?
L’Association AXA Prévention lance « Climat et moi », une plateforme conçue pour accompagner et outiller les Françaises et les Français face aux impacts concrets du dérèglement climatique — en particulier sur ce qui compte le plus : leur logement.
🏠 Notre habitation est bien plus qu’un simple toit. C’est un lieu de vie, de protection et de sécurité.
Et pourtant…
– 1 habitation sur 4 en France est exposée au risque d’inondation
– 62 % des Français estiment que leur logement n’est pas préparé au changement climatique
– 41 % redoutent des dégâts liés aux catastrophes naturelles
(Source : Baromètre des territoires 2025)
🎥 C’est pourquoi, en partenariat avec Association AXA Prévention, nous avons conçu un module pratique dédié à la protection de son habitat face aux inondations.
Vous y découvrirez des gestes simples, accessibles et efficaces, tels que :
✔ Colmater les fissures dans les murs
✔ Installer des clapets anti-retour
✔ Surélever tableau électrique, chaudière et prises
Chaque action est expliquée pas à pas, pour réduire les dégâts et renforcer la résilience de votre logement.
Découvrez le module dès maintenant : https://lnkd.in/eZ98EwBf
Merci à Emilie Courageux et Agathe Peltier pour leur travail, leur coordination rigoureuse et leur regard attentif sur chaque étape du projet.
Ce module est aussi une mise en image de notre dépliant « Ma maison est prête », un outil que beaucoup d’entre vous connaissent déjà.
Car la prévention des inondations passe par une action coordonnée des collectivités, la responsabilisation de chacun et l’adaptation individuelle du bâti.
Mobilisons-nous. La protection individuelle est un levier essentiel de la prévention.
Ensemble, faisons face aux impacts du changement climatique.
Face au changement climatique : déplacer un village !
Dans cet épisode de C pas si loin sur France 5, Marie Evo, a partagé son expertise sur un sujet aussi ambitieux que nécessaire : la relocalisation du village de Miquelon-Langlade à Saint-Pierre-et-Miquelon.
🌊 Face à la montée des eaux et à l’intensification des tempêtes, ce projet de reconstruction à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer incarne un exemple concret d’adaptation au changement climatique. Il illustre également la nécessité de sensibiliser l’ensemble de la population aux risques qui les menacent.
🏛️ Comment les territoires et les élus s’adaptent-ils ?
Les collectivités territoriales, en première ligne, élaborent des diagnostics, mènent des concertations avec les habitants, et trouvent des solutions adaptées à la diversité des situations locales.
Saint-Pierre-et-Miquelon est un bel exemple de cette dynamique : un projet urbain qui permet aux habitants de se projeter dans un avenir désirable, avec de nouvelles centralités et une vision partagée de la résilience.
Pour prévenir ces risques, il faut agir dès maintenant.
📺 L’émission est disponible en replay jusqu’au 2 mai 2026 :
👉 https://lnkd.in/e4F9Frki
🌊 Inondations : comprendre pour mieux agir !
En France, les inondations sont plus fréquentes, plus intenses. Et le changement climatique accentue le phénomène.
Notre manière d’aménager le territoire y contribue également :
· Urbanisation dans les zones inondables
· Défrichement, pratiques agricoles intensives
· Sols imperméabilisés, cours d’eau modifiés
📉 Moins d’infiltration, plus de ruissellement… et des territoires vulnérables
Résultat : des coulées de boue, des crues soudaines, la remontée des nappes, parfois loin des cours d’eau. La mer peut s’inviter également, lors de tempêtes ou de ruptures d’ouvrages.
Des solutions existent et sont déjà mises en œuvre :
– Zones d’expansion de crues
– Agriculture plus respectueuse des sols
– Villes désimperméabilisées, toitures et rues végétalisées
🎥 Pour mieux comprendre ces mécanismes et les leviers d’action, découvrez cette vidéo réalisée en partenariat avec la Maif ci-après :
https://www.youtube.com/watch?v=s1fRMXWOJvs
Face au risque, comprendre, c’est déjà se préparer. Et l’adaptation passe par une mobilisation collective.

💧 Eaux de ruissellement : un casse-tête juridique pour les collectivités ?
💡 Le CEPRI, en partenariat avec la FNCCR et le cabinet Fidal, publie une note juridique de référence à l’intention des collectivités territoriales, afin de clarifier les enjeux complexes liés à la gestion des eaux de ruissellement.
Souvent à cheval entre plusieurs compétences, le ruissellement constitue une problématique technique, mais également juridique et financière, qui appelle des réponses précises et adaptées.
Une publication pour répondre aux principales interrogations des acteurs locaux :
- 👉 Existe-t-il une véritable « compétence ruissellement » ?
- 👉 Quelles sont les responsabilités juridiques des collectivités en la matière ?
- 👉 Comment financer des actions de prévention sans ressource dédiée ?
Objectifs de la note :
✔ Clarifier les périmètres de compétence concernés : GEMAPI, GEPU, urbanisme, voirie, etc.
✔ Identifier les leviers juridiques et opérationnels mobilisables : coopérations intercommunales, police du maire, procédures de DIG…
✔ Faire le point sur les sources de financement existantes : Fonds vert, Fonds Barnier, participations d’urbanisme, etc.
Un outil au service des territoires
Cette note s’adresse aux élus, techniciens, juristes et plus largement à tous les acteurs impliqués dans la gestion du risque d’inondation et l’aménagement résilient du territoire. Elle a été conçue comme un outil d’aide à la décision, à la fois rigoureux et accessible, pour guider les choix des collectivités face à un enjeu croissant.
📄 Le document est disponible en téléchargement : https://www.linkedin.com/posts/cepri_note-la-ma%C3%AEtrise-des-eaux-de-ruissellement-activity-7330986120245047297-ZzVJ?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAA0WjpsBGxP67oPPoaOKSiGmqfm1SbQ9eXw
Le CEPRI remercie les contributeurs et relecteurs pour leur expertise et leur engagement dans l’élaboration de cette publication :
Monsieur Pierre Kolditz, Juriste Cycle de l’eau, FNCCR
Madame Sandrine Potier Moreau, Conseillère technique chez FNCCR
Madame Johanna Leplanois, Avocat associé
📍 Retour sur l’Assemblée Générale du CEPRI – Jeudi 15 mai 2025

💡 Le jeudi 15 mai 2025, les membres du CEPRI se sont réunis en Charente-Maritime pour une journée d’Assemblée Générale marquée par des échanges fructueux, des visites de terrain et une forte dimension stratégique.
Une journée entre action locale et enjeux nationaux
La journée a débuté à Châtelaillon-Plage, lieu symbolique de la résilience littorale après la tempête Xynthia. Ce fut l’occasion pour les administrateurs du CEPRI de rencontrer les élus du territoire, notamment de La Rochelle Agglomération, et d’engager un dialogue constructif sur la gouvernance du risque inondation.
Les visites se sont poursuivies à Yves et sur le chantier de la Libération à Rochefort, avec une interrogation centrale : comment intégrer un ouvrage de protection contre les inondations dans un site patrimonial majeur ?
Ces séquences ont illustré de manière concrète comment un volontarisme politique fort peut transformer une catastrophe naturelle en levier de transformation et d’attractivité territoriale, en étroite articulation avec les services de l’État.
Échanges institutionnels et perspectives stratégiques
L’après-midi a été consacré à un temps d’échanges institutionnels au cours duquel plusieurs initiatives locales ont été mises en lumière. Parmi elles, l’engagement du Département de la Charente-Maritime dans un rôle de coordination auprès des intercommunalités et des acteurs comme l’UNIMA, ou encore la participation active de la commune de Saintes à un Atelier des Territoires, suite aux inondations récentes.
Un débat nourri a opposé, dans un esprit constructif, les administrateurs du CEPRI, le Maire de Saintes et le Président de l’Agglomération de La Rochelle autour d’un enjeu structurant :
➡️ la mise en œuvre de la compétence GEMAPI à l’échelle du fleuve Charente.
Les discussions ont permis un retour d’expérience précieux sur la gestion de crise et ses limites, appelant à une réflexion collective sur les outils et les modes de coordination existants.
Une Assemblée Générale sous le signe de la continuité et de l’adaptation
L’Assemblée Générale s’est tenue dans les locaux de l’EPTB Charente, que nous remercions chaleureusement pour son accueil. L’établissement a présenté son action stratégique, notamment sur :
- l’adaptation individuelle du bâti,
- l’accompagnement des EPCI en matière d’aménagement du territoire.
À l’ordre du jour :
- ✅ Approbation des comptes 2024
- ✅ Renouvellement du Conseil d’Administration
- ✅ Validation du Plan stratégique 2025-2027
- ✅ Évolution des statuts du CEPRI
Ces décisions traduisent la volonté du CEPRI de poursuivre son action avec agilité, dans un contexte marqué par l’évolution des risques et des attentes des territoires.
Une expertise collective au service des territoires
Nous avons eu le plaisir de compter sur la présence active du comité d’experts, représenté notamment par David Goutx et Régis Thépot, ancien directeur de l’EPTB Loire et de Seine Grands Lacs, dont les contributions ont enrichi les échanges.
Le CEPRI adresse ses sincères remerciements à l’ensemble des participants, aux élus et partenaires présents pour leur engagement, la qualité des discussions et leur soutien fidèle.
Et maintenant ?
Le CEPRI poursuit sa mission au service des territoires exposés aux risques d’inondation. Il se positionne plus que jamais comme :
➡️ un lieu d’expertise, de dialogue et d’appui entre élus, techniciens et services de l’État, pour une mise en œuvre concrète et adaptée des politiques de prévention et de gestion du risque.

Première « rencontre artisans résilients » dans le Nord Pas-de-Calais
💡 Vendredi 31 janvier 2025, le CEPRI et la FFB – Fédération Française du Bâtiment ont organisé la toute première « rencontre artisans résilients » auprès du réseau de la FFB Nord-Pas-de-Calais. Son but ? Sensibiliser les artisans à l’adaptation du bâti au risque d’inondation, pour qu’ils soient de bons conseils auprès de leurs clients, et les mettre en relation avec les collectivités qui organisent la mobilisation des habitants sur le passage aux travaux.
Le Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa – SmageAa a accueilli les nombreux participants dans les locaux de la Maison du Papier à Esquerdes : artisans de différents corps d’état, diagnostiqueurs du SMAGEAA et du SYMCEA, experts en assurance, assureurs… Chacun avait la parole et a pu entendre la « version » de l’autre.
Cette réunion a permis :
🔹 de s’informer sur les différents types d’inondation
🔹 de monter en compétences les différentes stratégies à mettre en place pour en limiter l’impact sur les chantiers et sur les biens
🔹 de savoir quelles mesures adopter, lot par lot, selon si les travaux constituent une rénovation simple ou lourde
🔹 de connaître les enjeux et les difficultés rencontrés par chacun des acteurs pour avancer vers un même objectif
Cette demi-journée riche n’est que la première d’une longue série ! D’autres rencontres artisans résilients sont à venir dans la Meuse et le Grand-Est. Et peut-être bientôt sur votre territoire ? Contactez nous à l’adresse .




La Fresque de la Crue de la Seine, un nouvel outil mobilisateur !
💡 Si l’on veut informer et mobiliser correctement les habitants d’un territoire, il faut les alerter sur ce qu’ils risquent sur le long terme et les amener à réaliser que les pouvoirs publics ne seront pas en mesure de tout gérer. Les campagnes pluie-inondation du Ministère, les outils de sensibilisation déployés par les collectivités et les événements organisés à l’occasion de la Journée Nationale de la Résilience du 13 octobre font déjà le travail. Ce sont des outils essentiels pour communiquer sur les gestes de bonne conduite individuelle à tenir pour ne pas être piégé dans sa voiture, attendre les secours dans un espace refuge, trouver l’information pour être en alerte, etc.
🎲 Le CEPRI a voulu aller plus loin en créant un jeu sérieux d’auto-mobilisation citoyenne pour favoriser l’anticipation, l’organisation personnelle et la solidarité de voisinage. Comment puis-je me préparer ? Quelles actions simples puis-je mettre en place dans mon quartier pour faire passer l’information à tous ceux que je connais ? Y a-t-il autour de moi des personnes vulnérables qu’il faudrait aider à s’organiser ? Etc.
❄️ L’objectif étant que le jeu puisse faire effet boule de neige afin de toucher le plus grand nombre d’habitants, il a pris la forme d’une fresque, à l’image de la fresque du climat. Une fresque hybridée avec un jeu de rôle, pour que les participants puissent s’immerger dans une crise et comprendre comment les situations personnelles de chacun vont engendrer des impacts différents. C’est aussi un jeu collaboratif où on s’intéresse aussi à la vie de son voisin.
🛠️ Le jeu a été élaboré dans le cadre d’un accompagnement spécifique de la Ville de Paris, avec l’aide de ses Volontaires. Fruit d’un véritable travail collectif, ce jeu a été co-conçu avec les Volontaires de Paris. Pas moins de 10 ateliers de réflexion ont été nécessaires pour imaginer le plateau, affiner les règles et peaufiner chaque détail. Travailler avec les Volontaires sur le déroulé du jeu et la préparation du matériel était une garantie que le jeu soit adapté aux Parisiens, robuste, et au bon niveau d’information.
🙌 Le jeu a été joué une première fois avec le grand public le 14 décembre 2024. Les tests réalisés avec les Parisiens en décembre et en début d’année 2025 sont très positifs : les projeter dans un scénario plausible de catastrophe précis et concret répond à beaucoup de leurs questions, et les rassure sur leur capacité à réagir. Il leur permet de comprendre les spécificités de leur inondation – qui est souvent loin des images médiatisées – et de prendre conscience de la lenteur que peut prendre le processus de relèvement du territoire. C’est particulièrement le cas dans des métropoles où tout est systémique et où la dépendance aux infrastructures réseau – électricité, eau, assainissement, telecom, transport,… – est très importante.






Comment se joue la Fresque de la Crue de la Seine ?
La règle est simple : l’animateur fait le récit de la propagation de l’inondation et explique ce que les pouvoirs publics vont mettre en place au fur et à mesure. Les joueurs endossent le rôle d’un habitant et expriment les impacts que l’inondation et les décisions publiques vont avoir sur eux et leur famille. Ils sont amenés à prendre des décisions pour réagir à la crise. A la fin du scénario, l’animateur demande à chacun comment il a vécu la crue et ce qu’il aurait pu faire par anticipation pour que l’impact sur sa vie personnelle soit moins important : prévoir un point de chute pour habiter le temps que l’électricité revienne, aider sa voisine âgée et isolée à s’inscrire sur les fichiers santé communiqués aux organismes de protection civile, prévenir son artisan boulanger pour qu’il réfléchisse à la continuité de son activité quand ses employés ne pourront plus venir faute de transports en commun,…
Outil de mise en situation, la fresque de la crue est aussi un outil d’apprentissage car la première partie de la séance est dédiée à l’explication du phénomène de l’inondation par l’animateur à l’aide de planches explicatives et de photos. Il s’agit d’aider les habitants à comprendre ce qui peut arriver jour après jour quand l’eau monte, que l’on ne sait pas encore à combien va monter le pic de crue, quand l’eau va descendre, plus ou moins lentement, et quand il va falloir attendre que les services publics soient remis en service. Il s’agit aussi de les aider à faire la part des choses entre ce que la collectivité, l’Etat et les concessionnaires de services publics ont prévu de faire dans leurs documents de crise, pour réduire les effets de la catastrophe et mettre en sécurité les personnes, et ce qui reste du ressort de l’organisation individuelle, pour soi mais aussi ses voisins. Que devrai-je faire pendant la crise, après la crise, mais surtout en anticipation, pour réduire l’impact sur ma vie ? L’accent est mis sur les actions simples de solidarité citoyenne qui peuvent être mises en place dans mon immeuble, mon quartier, à mon travail…
Le matériel est simple et à la portée de n’importe quel habitant-animateur : des cartes imprimables sur une imprimante personnelle, un rouleau de papier blanc et des marqueurs. Un guide de l’animateur et des cartes “mémo-crue” informatives servent d’antisèche. Le jeu aborde en effet des questions techniques sur les moyens de protection (batardeau, système d’endiguement, barrage de rétention,…) et sur la nature de l’inondation. Il est ludique mais doit être joué dans un endroit calme où l’on peut poser des questions, écouter les autres et apprendre. Le nombre de joueurs recommandé est de 4 à 7 personnes, en plus de l’animateur. Les joueurs sont incités à l’issue du jeu à suivre une formation pour être en mesure eux-mêmes d’animer une fresque autour d’eux, chez leurs voisins, dans leur famille, au travail…
Bientôt d’autres Fresques !
Ce jeu développé avec la Ville de Paris peut être adapté à n’importe quelle inondation grave et situation géographique. Il va être développé à Orléans, et des discussions sont en cours pour le développer dans d’autres territoires !
🚀 Vous voulez déployer une fresque de l’inondation sur votre territoire ? Contactez nous : .
Et ne manquez pas de lire notre article sur ce sujet dans le n°48 de Secours Mag !