Dans cet épisode de C pas si loin sur France 5, Marie Evo, a partagé son expertise sur un sujet aussi ambitieux que nécessaire : la relocalisation du village de Miquelon-Langlade à Saint-Pierre-et-Miquelon.
🌊 Face à la montée des eaux et à l’intensification des tempêtes, ce projet de reconstruction à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer incarne un exemple concret d’adaptation au changement climatique. Il illustre également la nécessité de sensibiliser l’ensemble de la population aux risques qui les menacent.
🏛️ Comment les territoires et les élus s’adaptent-ils ?
Les collectivités territoriales, en première ligne, élaborent des diagnostics, mènent des concertations avec les habitants, et trouvent des solutions adaptées à la diversité des situations locales.
Saint-Pierre-et-Miquelon est un bel exemple de cette dynamique : un projet urbain qui permet aux habitants de se projeter dans un avenir désirable, avec de nouvelles centralités et une vision partagée de la résilience.
Pour prévenir ces risques, il faut agir dès maintenant.
📺 L’émission est disponible en replay jusqu’au 2 mai 2026 :
👉 https://lnkd.in/e4F9Frki
🌊 Inondations : comprendre pour mieux agir !
En France, les inondations sont plus fréquentes, plus intenses. Et le changement climatique accentue le phénomène.
Notre manière d’aménager le territoire y contribue également :
· Urbanisation dans les zones inondables
· Défrichement, pratiques agricoles intensives
· Sols imperméabilisés, cours d’eau modifiés
📉 Moins d’infiltration, plus de ruissellement… et des territoires vulnérables
Résultat : des coulées de boue, des crues soudaines, la remontée des nappes, parfois loin des cours d’eau. La mer peut s’inviter également, lors de tempêtes ou de ruptures d’ouvrages.
Des solutions existent et sont déjà mises en œuvre :
– Zones d’expansion de crues
– Agriculture plus respectueuse des sols
– Villes désimperméabilisées, toitures et rues végétalisées
🎥 Pour mieux comprendre ces mécanismes et les leviers d’action, découvrez cette vidéo réalisée en partenariat avec la Maif ci-après :
https://www.youtube.com/watch?v=s1fRMXWOJvs
Face au risque, comprendre, c’est déjà se préparer. Et l’adaptation passe par une mobilisation collective.

💧 Eaux de ruissellement : un casse-tête juridique pour les collectivités ?
💡 Le CEPRI, en partenariat avec la FNCCR et le cabinet Fidal, publie une note juridique de référence à l’intention des collectivités territoriales, afin de clarifier les enjeux complexes liés à la gestion des eaux de ruissellement.
Souvent à cheval entre plusieurs compétences, le ruissellement constitue une problématique technique, mais également juridique et financière, qui appelle des réponses précises et adaptées.
Une publication pour répondre aux principales interrogations des acteurs locaux :
- 👉 Existe-t-il une véritable « compétence ruissellement » ?
- 👉 Quelles sont les responsabilités juridiques des collectivités en la matière ?
- 👉 Comment financer des actions de prévention sans ressource dédiée ?
Objectifs de la note :
✔ Clarifier les périmètres de compétence concernés : GEMAPI, GEPU, urbanisme, voirie, etc.
✔ Identifier les leviers juridiques et opérationnels mobilisables : coopérations intercommunales, police du maire, procédures de DIG…
✔ Faire le point sur les sources de financement existantes : Fonds vert, Fonds Barnier, participations d’urbanisme, etc.
Un outil au service des territoires
Cette note s’adresse aux élus, techniciens, juristes et plus largement à tous les acteurs impliqués dans la gestion du risque d’inondation et l’aménagement résilient du territoire. Elle a été conçue comme un outil d’aide à la décision, à la fois rigoureux et accessible, pour guider les choix des collectivités face à un enjeu croissant.
📄 Le document est disponible en téléchargement : https://www.linkedin.com/posts/cepri_note-la-ma%C3%AEtrise-des-eaux-de-ruissellement-activity-7330986120245047297-ZzVJ?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAA0WjpsBGxP67oPPoaOKSiGmqfm1SbQ9eXw
Le CEPRI remercie les contributeurs et relecteurs pour leur expertise et leur engagement dans l’élaboration de cette publication :
Monsieur Pierre Kolditz, Juriste Cycle de l’eau, FNCCR
Madame Sandrine Potier Moreau, Conseillère technique chez FNCCR
Madame Johanna Leplanois, Avocat associé
📍 Retour sur l’Assemblée Générale du CEPRI – Jeudi 15 mai 2025

💡 Le jeudi 15 mai 2025, les membres du CEPRI se sont réunis en Charente-Maritime pour une journée d’Assemblée Générale marquée par des échanges fructueux, des visites de terrain et une forte dimension stratégique.
Une journée entre action locale et enjeux nationaux
La journée a débuté à Châtelaillon-Plage, lieu symbolique de la résilience littorale après la tempête Xynthia. Ce fut l’occasion pour les administrateurs du CEPRI de rencontrer les élus du territoire, notamment de La Rochelle Agglomération, et d’engager un dialogue constructif sur la gouvernance du risque inondation.
Les visites se sont poursuivies à Yves et sur le chantier de la Libération à Rochefort, avec une interrogation centrale : comment intégrer un ouvrage de protection contre les inondations dans un site patrimonial majeur ?
Ces séquences ont illustré de manière concrète comment un volontarisme politique fort peut transformer une catastrophe naturelle en levier de transformation et d’attractivité territoriale, en étroite articulation avec les services de l’État.
Échanges institutionnels et perspectives stratégiques
L’après-midi a été consacré à un temps d’échanges institutionnels au cours duquel plusieurs initiatives locales ont été mises en lumière. Parmi elles, l’engagement du Département de la Charente-Maritime dans un rôle de coordination auprès des intercommunalités et des acteurs comme l’UNIMA, ou encore la participation active de la commune de Saintes à un Atelier des Territoires, suite aux inondations récentes.
Un débat nourri a opposé, dans un esprit constructif, les administrateurs du CEPRI, le Maire de Saintes et le Président de l’Agglomération de La Rochelle autour d’un enjeu structurant :
➡️ la mise en œuvre de la compétence GEMAPI à l’échelle du fleuve Charente.
Les discussions ont permis un retour d’expérience précieux sur la gestion de crise et ses limites, appelant à une réflexion collective sur les outils et les modes de coordination existants.
Une Assemblée Générale sous le signe de la continuité et de l’adaptation
L’Assemblée Générale s’est tenue dans les locaux de l’EPTB Charente, que nous remercions chaleureusement pour son accueil. L’établissement a présenté son action stratégique, notamment sur :
- l’adaptation individuelle du bâti,
- l’accompagnement des EPCI en matière d’aménagement du territoire.
À l’ordre du jour :
- ✅ Approbation des comptes 2024
- ✅ Renouvellement du Conseil d’Administration
- ✅ Validation du Plan stratégique 2025-2027
- ✅ Évolution des statuts du CEPRI
Ces décisions traduisent la volonté du CEPRI de poursuivre son action avec agilité, dans un contexte marqué par l’évolution des risques et des attentes des territoires.
Une expertise collective au service des territoires
Nous avons eu le plaisir de compter sur la présence active du comité d’experts, représenté notamment par David Goutx et Régis Thépot, ancien directeur de l’EPTB Loire et de Seine Grands Lacs, dont les contributions ont enrichi les échanges.
Le CEPRI adresse ses sincères remerciements à l’ensemble des participants, aux élus et partenaires présents pour leur engagement, la qualité des discussions et leur soutien fidèle.
Et maintenant ?
Le CEPRI poursuit sa mission au service des territoires exposés aux risques d’inondation. Il se positionne plus que jamais comme :
➡️ un lieu d’expertise, de dialogue et d’appui entre élus, techniciens et services de l’État, pour une mise en œuvre concrète et adaptée des politiques de prévention et de gestion du risque.

Première « rencontre artisans résilients » dans le Nord Pas-de-Calais
💡 Vendredi 31 janvier 2025, le CEPRI et la FFB – Fédération Française du Bâtiment ont organisé la toute première « rencontre artisans résilients » auprès du réseau de la FFB Nord-Pas-de-Calais. Son but ? Sensibiliser les artisans à l’adaptation du bâti au risque d’inondation, pour qu’ils soient de bons conseils auprès de leurs clients, et les mettre en relation avec les collectivités qui organisent la mobilisation des habitants sur le passage aux travaux.
Le Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa – SmageAa a accueilli les nombreux participants dans les locaux de la Maison du Papier à Esquerdes : artisans de différents corps d’état, diagnostiqueurs du SMAGEAA et du SYMCEA, experts en assurance, assureurs… Chacun avait la parole et a pu entendre la « version » de l’autre.
Cette réunion a permis :
🔹 de s’informer sur les différents types d’inondation
🔹 de monter en compétences les différentes stratégies à mettre en place pour en limiter l’impact sur les chantiers et sur les biens
🔹 de savoir quelles mesures adopter, lot par lot, selon si les travaux constituent une rénovation simple ou lourde
🔹 de connaître les enjeux et les difficultés rencontrés par chacun des acteurs pour avancer vers un même objectif
Cette demi-journée riche n’est que la première d’une longue série ! D’autres rencontres artisans résilients sont à venir dans la Meuse et le Grand-Est. Et peut-être bientôt sur votre territoire ? Contactez nous à l’adresse .




Un territoire à la une : le SYMSAGEB, Martin Pasquesoone


Martin, vous avez lancé une campagne de réduction de la vulnérabilité du bâti avec le SYMSAGEB et avez atteint un taux élevé de passage aux travaux, pouvez-vous nous en dire plus ?
Bien sûr ! Sur 205 diagnostics réalisés, nous avons obtenu 65% de passage aux travaux (début décembre 2024), et devrions arriver à terme à 75%. Les inondations de l’hiver 2023-2024 ont profondément marqué la population, ce qui a suscité leur intérêt pour adapter leur bâti. Mais ce n’était pas gagné pour autant !
Comment avez-vous fait ? Qu’est-ce qui a permis d’arriver à de si bons résultats ?
- Ce qui nous a aidé, c’est que le dispositif était prêt avant l’inondation de novembre. Nous venions de lancer le marché de diagnostics de vulnérabilité deux semaines plus tôt. Cela nous a permis, après une large campagne de communication, de mobiliser les personnes qui venaient d’être inondées avant que l’envie d’adapter leur bâti ne s’estompe avec le temps. Le fait d’avoir déjà préparé la démarche en amont nous a permis de commencer très rapidement. Nous étions les premiers à être prêts à démarrer.
- Le cahier des charges et le choix du prestataire ont aussi été très importants. Nous avions demandé à ce que le prestataire ait une permanence sur le territoire, c’était essentiel pour nous. Nous avons sélectionné un prestataire implanté localement et fin connaisseur du territoire, ce qui a facilité la relation avec les habitants. Ils peuvent d’ailleurs se rendre dans leurs bureaux, à Boulogne, ce qui facilite les choses. Nous avons aussi demandé au prestataire une mission d’accompagnement auprès des habitants qui le souhaitaient ; accompagnement qui a été largement sollicité par les personnes ayant réalisé des diagnostics. L’expérience du prestataire dans les démarches ANAH a été très profitable : il a l’habitude du dialogue avec des habitants dans des situations complexes, et il connaît bien le volet administratif des demandes de subvention en plus du volet technique du bâtiment.
- Le dispositif MIRAPI a aussi contribué à ces bons résultats. Grâce à la communication très importante qui a été déployée, mais aussi grâce à l’augmentation des subventions accordées par rapport au PAPI : de 80 à 100% pour les batardeaux et clapets anti-retour. Autre avantage : dès que le dossier de subvention est validé par la DDTM, l’Etat fait une avance de 60% du montant des travaux.
Autre chose à nous partager ?
- Nous avons lancé des diagnostics « prototypes » pour affiner la manière de faire avant de déployer le dispositif à grande échelle. L’objectif était de tester différents formats dans différentes situations (entreprise, habitation, différents cours d’eau, etc). Cela nous a été très utile.
- La journée d’échanges du CEPRI dédiée à l’adaptation du bâti m’a rassuré sur la manière de faire que nous avions prévu. Elle m’a conforté dans les choix que nous avons fait !
Une difficulté ?
La mise en place du dispositif MIRAPI nous a obligé à revoir la méthode mise en place selon le cahier des charges PAPI : les exigences des diagnostics étaient différentes ainsi que les financements.
Un regret ?
Les solutions retenues sont majoritairement des dispositifs destinés à résister à l’eau. La stratégie qui consiste à adapter son intérieur pour laisser rentrer l’eau sans que les travaux de réparation soient longs et coûteux est rarement retenue. Pourtant c’est souvent le plus efficace. Cela nécessiterait un autre rapport à l’inondation qui viendra peut-être avec l’augmentation de la fréquence des inondations due au changement climatique.
> Regard croisé de Marie Evo, directrice du CEPRI :
Le diagnostiqueur doit garder en tête qu’in fine, c’est le propriétaire qui décide ! Il peut avoir envie de se lancer dans une rénovation lourde ou pas, en avoir les moyens ou pas… Le diagnostiqueur doit présenter des dispositifs dimensionnés à la situation personnelle du propriétaire. Et convaincre le propriétaire de faire les travaux ! Le diagnostic est avant tout un outil de mobilisation des habitants.
C’est ce que nous avons expliqué aux experts en assurance formés par le CEPRI après les inondations dans les Hauts-de-France. C’est aussi ce que nous rappelons dans la mise à jour du guide « le bâtiment face à l’inondation », qui va sortir dans quelques semaines ! Ce guide comprend de nombreuses mesures d’adaptation techniques suite au groupe de travail monté avec la Fédération Française du Bâtiment et des diagnostiqueurs membres du CEPRI. Enfin, pour faciliter le dialogue entre diagnostiqueurs et habitants, nous avons produit pour nos membres la plaquette « quand l’inondation arrive, ma maison est prête ! ». N’hésitez pas à nous en demander des exemplaires via ce lien.
La Fresque de la Crue de la Seine, un nouvel outil mobilisateur !
💡 Si l’on veut informer et mobiliser correctement les habitants d’un territoire, il faut les alerter sur ce qu’ils risquent sur le long terme et les amener à réaliser que les pouvoirs publics ne seront pas en mesure de tout gérer. Les campagnes pluie-inondation du Ministère, les outils de sensibilisation déployés par les collectivités et les événements organisés à l’occasion de la Journée Nationale de la Résilience du 13 octobre font déjà le travail. Ce sont des outils essentiels pour communiquer sur les gestes de bonne conduite individuelle à tenir pour ne pas être piégé dans sa voiture, attendre les secours dans un espace refuge, trouver l’information pour être en alerte, etc.
🎲 Le CEPRI a voulu aller plus loin en créant un jeu sérieux d’auto-mobilisation citoyenne pour favoriser l’anticipation, l’organisation personnelle et la solidarité de voisinage. Comment puis-je me préparer ? Quelles actions simples puis-je mettre en place dans mon quartier pour faire passer l’information à tous ceux que je connais ? Y a-t-il autour de moi des personnes vulnérables qu’il faudrait aider à s’organiser ? Etc.
❄️ L’objectif étant que le jeu puisse faire effet boule de neige afin de toucher le plus grand nombre d’habitants, il a pris la forme d’une fresque, à l’image de la fresque du climat. Une fresque hybridée avec un jeu de rôle, pour que les participants puissent s’immerger dans une crise et comprendre comment les situations personnelles de chacun vont engendrer des impacts différents. C’est aussi un jeu collaboratif où on s’intéresse aussi à la vie de son voisin.
🛠️ Le jeu a été élaboré dans le cadre d’un accompagnement spécifique de la Ville de Paris, avec l’aide de ses Volontaires. Fruit d’un véritable travail collectif, ce jeu a été co-conçu avec les Volontaires de Paris. Pas moins de 10 ateliers de réflexion ont été nécessaires pour imaginer le plateau, affiner les règles et peaufiner chaque détail. Travailler avec les Volontaires sur le déroulé du jeu et la préparation du matériel était une garantie que le jeu soit adapté aux Parisiens, robuste, et au bon niveau d’information.
🙌 Le jeu a été joué une première fois avec le grand public le 14 décembre 2024. Les tests réalisés avec les Parisiens en décembre et en début d’année 2025 sont très positifs : les projeter dans un scénario plausible de catastrophe précis et concret répond à beaucoup de leurs questions, et les rassure sur leur capacité à réagir. Il leur permet de comprendre les spécificités de leur inondation – qui est souvent loin des images médiatisées – et de prendre conscience de la lenteur que peut prendre le processus de relèvement du territoire. C’est particulièrement le cas dans des métropoles où tout est systémique et où la dépendance aux infrastructures réseau – électricité, eau, assainissement, telecom, transport,… – est très importante.






Comment se joue la Fresque de la Crue de la Seine ?
La règle est simple : l’animateur fait le récit de la propagation de l’inondation et explique ce que les pouvoirs publics vont mettre en place au fur et à mesure. Les joueurs endossent le rôle d’un habitant et expriment les impacts que l’inondation et les décisions publiques vont avoir sur eux et leur famille. Ils sont amenés à prendre des décisions pour réagir à la crise. A la fin du scénario, l’animateur demande à chacun comment il a vécu la crue et ce qu’il aurait pu faire par anticipation pour que l’impact sur sa vie personnelle soit moins important : prévoir un point de chute pour habiter le temps que l’électricité revienne, aider sa voisine âgée et isolée à s’inscrire sur les fichiers santé communiqués aux organismes de protection civile, prévenir son artisan boulanger pour qu’il réfléchisse à la continuité de son activité quand ses employés ne pourront plus venir faute de transports en commun,…
Outil de mise en situation, la fresque de la crue est aussi un outil d’apprentissage car la première partie de la séance est dédiée à l’explication du phénomène de l’inondation par l’animateur à l’aide de planches explicatives et de photos. Il s’agit d’aider les habitants à comprendre ce qui peut arriver jour après jour quand l’eau monte, que l’on ne sait pas encore à combien va monter le pic de crue, quand l’eau va descendre, plus ou moins lentement, et quand il va falloir attendre que les services publics soient remis en service. Il s’agit aussi de les aider à faire la part des choses entre ce que la collectivité, l’Etat et les concessionnaires de services publics ont prévu de faire dans leurs documents de crise, pour réduire les effets de la catastrophe et mettre en sécurité les personnes, et ce qui reste du ressort de l’organisation individuelle, pour soi mais aussi ses voisins. Que devrai-je faire pendant la crise, après la crise, mais surtout en anticipation, pour réduire l’impact sur ma vie ? L’accent est mis sur les actions simples de solidarité citoyenne qui peuvent être mises en place dans mon immeuble, mon quartier, à mon travail…
Le matériel est simple et à la portée de n’importe quel habitant-animateur : des cartes imprimables sur une imprimante personnelle, un rouleau de papier blanc et des marqueurs. Un guide de l’animateur et des cartes “mémo-crue” informatives servent d’antisèche. Le jeu aborde en effet des questions techniques sur les moyens de protection (batardeau, système d’endiguement, barrage de rétention,…) et sur la nature de l’inondation. Il est ludique mais doit être joué dans un endroit calme où l’on peut poser des questions, écouter les autres et apprendre. Le nombre de joueurs recommandé est de 4 à 7 personnes, en plus de l’animateur. Les joueurs sont incités à l’issue du jeu à suivre une formation pour être en mesure eux-mêmes d’animer une fresque autour d’eux, chez leurs voisins, dans leur famille, au travail…
Bientôt d’autres Fresques !
Ce jeu développé avec la Ville de Paris peut être adapté à n’importe quelle inondation grave et situation géographique. Il va être développé à Orléans, et des discussions sont en cours pour le développer dans d’autres territoires !
🚀 Vous voulez déployer une fresque de l’inondation sur votre territoire ? Contactez nous : .
Et ne manquez pas de lire notre article sur ce sujet dans le n°48 de Secours Mag !
ACT50 : Il est urgent de penser le temps du relèvement !

🚨 Il est urgent de penser le temps du relèvement ! Marie-France Beaufils, présidente du CEPRI, l’a souligné avec force lors d’ACT50. Le CEPRI était partenaire de cet événement européen organisé par La Tribune le 3 décembre dernier, à Paris, avec un thème central : l’adaptation au changement climatique.
⚠️ En France, nous savons préparer la crise (Plans Communaux et Intercommunaux de Sauvegarde) et l’urgence (procédures d’urgence civile introduites par la loi ASAP en 2020), mais pas – encore – le relèvement. Pourtant, ce processus dure plusieurs années et peut paralyser durablement un territoire. Un territoire qui se relève, c’est un territoire à vitesse réduite, ou même à l’arrêt.
💡 Marie-France Beaufils a insisté sur la nécessité d’anticiper cet impensé des politiques publiques. Cela nécessite, entre autres, d’avoir un fonds dédié. Elle a appelé à ce que les sommes de la surprime catnat non-versées au Fonds Barnier soit versées dans un « Fonds de Relèvement », pour soutenir les territoires dans leur reconstruction résiliente et durable. 💰
📌 Pour mémoire : Le CEPRI et l’AFPCNT ont travaillé pendant plus d’un an sur ce sujet crucial.🔎 Une enquête auprès de 38 acteurs de terrain et des réunions stratégiques avec 25 institutions nationales ont permis de bâtir une feuille de route à destination de l’Etat, des collectivités et d’autres partenaires. Neuf chantiers ont été identifiés pour faciliter et accélérer le relèvement. Plus de détails sur le groupe de travail et les résultats : Anticiper la reconstruction.
🤝 Ensemble, passons à l’action ! Le CEPRI lance un groupe de travail sur le guide du relèvement, pour aider les territoires qui seront malheureusement inondés dans le futur à se relever plus vite et mieux. Si vous souhaitez travailler avec nous sur ce sujet et alimenter vos actions sur votre territoire, écrivez-nous à l’adresse .

Participation au Working Group Flood (WGF)
📊 A l’heure du bilan du second cycle de la directive inondation européenne, les représentants des 27 pays membres de la Commission Européenne se sont réunis pour faire l’état des lieux des avancées de chacun en matière de prévention des inondations et du chemin qui reste à parcourir : amélioration de l’alerte, coordinations transfrontalières, évaluation du coût des catastrophes, etc …
🌊 C’était aussi l’occasion de faire le point sur la tournure que prend l’action en matière de « water resilience » à la Commission Européenne, pour atteindre les objectifs de la vision à 2050 de l’adaptation au changement climatique en Europe, au-delà de l’empilement des lois et réglementations.
📉 Le rapport spécial de la Cour des comptes européennes nous rappelle que les actions ne sont pas à la hauteur des ambitions… Il est consultable via ce lien : Rapport spécial 15/2024: Adaptation au changement climatique dans l’UE – Les actions ne sont pas à la hauteur des ambitions
Le CEPRI, qui siège au Working Group Flood (WGF), était présent pour participer activement à cette rencontre qui avait lieu à Bruxelles.
Pour plus d’informations sur les groupes de travail qui sont en train de se constituer (notamment sur l’érosion côtière) et les possibilités de prêts financiers, n’hésitez pas à contacter le CEPRI, plus européen que jamais…
Où relocaliser ses écoles après une grave inondation ? Travail sur la résilience de Blendecques avec le SMAGEAa
🌧️ Où relocaliser ses écoles après une grave inondation ? Faut-il les reconstruire dans les hauteurs, au risque de contrarier le fonctionnement urbain et commercial du centre-ville ? Quel programme envisager pour les nouvelles friches laissées par ces changements ? Quel avenir pour une ville installée dans un lit majeur actif ?
Ce sont les questions qui ont été abordées le 5 novembre à Blendecques, en présence des élus, de la sous-préfecture, du rectorat, de l’agence d’urbanisme, du SMAGEAa et du CEPRI.
🔹 Ateliers d’experts : vers des scénarios de relocalisation
Deux ateliers animés par le CEPRI, axés sur les impacts des inondations, ont permis de partager une même compréhension de l’aléa et d’affiner les options proposées par l’Agence d’Urbanisme du Pays de Saint-Omer. Le critère de sécurisation des personnes et de réduction des dommages a été au cœur des discussions, mais d’autres questions importantes ont permis de compléter la réflexion :
– La rapidité du retour à la normale
– L’accessibilité des sites pendant la crise et dans les jours qui suivent
– La résilience des infrastructures électriques
– La gestion des points bas nécessitant un pompage prolongé
– Les services essentiels à rétablir en priorité
– La fréquence des évacuations préventives
– L’impact psychologique sur les élèves et les professeurs
🏙️ Au-delà des écoles : une réflexion sur l’ensemble de la ville
Au-delà de la seule question des écoles, la réflexion doit désormais porter sur une nouvelle programmation de l’offre urbaine pour toute la ville. Repenser l’aménagement urbain aux risques d’inondation est un enjeu majeur pour garantir une ville plus résiliente et fonctionnelle dans les années à venir.
